''Atget. Une Rétrospective''
Par Thierry Gervais le mercredi 9 avril 2008, 16:09 - Livres, revues - Lien permanent
Quelques semaines avant le colloque "Fotografie zwischen Dokument und Konzept" organisé au Fotomuseum de Winterthur pendant l'exposition "Eugène Atget. Paris um 1900 (Retrospektive)", voici le point de vue de Françoise Reynaud, conservatrice des collections photographiques du musée Carnavalet sur le catalogue publié en France.
Atget, une rétrospective, textes de Sylvie Aubenas, Guillaume Le Gall, Laure Beaumont-Maillet, Clément Chéroux, et Olivier Lugon, Paris, coédition Bibliothèque nationale de France et Hazan, 2007, 288 p., 285 ill, impression en bichromie, bibl., index, 45€ (traduction en allemand, Eugène Atget – Retrospektive, édition Nicolai, Berlin, 2007, couverture différente).
Pour ceux qui apprécient les beaux livres, l’ouvrage Atget, une rétrospective, attire par sa couverture très réussie, son format agréable, ses nombreuses planches et son poids. On le classe sans hésitation parmi les livres d’art. De plus, grâce à des textes abondamment illustrés, sur plus de 120 pages, ce qui représente presque la moitié de l’ouvrage (total 288 pages), on le met aussi au rang des publications de référence avec, à la fin, une biographie, une bibliographie détaillée et un index. La maquette élégante et respectueuse de l’image photographique, agrémentée de belles marges blanches, rend l’acquéreur persuadé qu’il aura autant de plaisir à feuilleter le livre qu’à se plonger dans les chapitres plus théoriques. Il y a donc de nombreux aspects positifs à considérer, et, contrairement à bien d’autres ouvrages, celui-ci n’est pas un livre de plus sur Atget. Mais il a un gros défaut, regrettable, la qualité de l’impression, qui aurait pu être meilleure.
La publication est venue à point nommé, concomitante d’une exposition qui a marqué en 2007 une date dans l’histoire du medium photographique. Précédemment, les expositions organisées depuis plus de vingt ans (voir la riche bibliographie de l’ouvrage) au musée Carnavalet, au Centre national de la photographie, à l’Hôtel de Sully, à Rouen et au musée de l’Ile-de-France à Sceaux, avaient abordé différents aspects de l’œuvre du photographe, mettant en valeur des thèmes particuliers : intérieurs(1), petits métiers(2), rues de Paris(3), voitures à cheval(4), région parisienne(5), collections d’institutions parisiennes clientes d’Atget(6), démarche du photographe lors de ses prises de vue dans la capitale(7), influence de sa photographie sur les générations suivantes(8)... Ainsi, plusieurs facettes du photographe avaient été dévoilées. Cependant, cent cinquante ans après la naissance d’Eugène Atget (1857-1927), et donc quatre-vingts ans après sa mort, il n’y avait toujours pas eu, en Europe, une vraie rétrospective montrant la teneur et la structure de son travail, de manière approfondie. Cela manquait pour celui que l’on considère aujourd’hui comme le maître de la photographie moderne occidentale. La Bibliothèque nationale de France (Bnf) qui possède le fonds français le plus diversifié de ses tirages, principalement acquis de lui tout au long de sa carrière, a donc organisé au printemps de l’année 2007, dans sa galerie de la rue de Richelieu, une présentation riche de plus de 350 photographies, extraites majoritairement de sa collection mais aussi, pour combler certaines lacunes de ses fonds, empruntées judicieusement à quelques collections françaises, à un musée allemand et, bien entendu, au Museum of Modern Art de New York, détenteur du fonds ayant appartenu à Berenice Abbott et à Julien Lévy. Il est heureux qu’une telle exposition ait pu être montrée ensuite en Allemagne puis en Suisse. Un large public a, de ce fait, pu voir des tirages originaux, rarement exhumés de leurs boîtes d’archivage, et se plonger dans « le flot de l’œuvre elle-même8 ».
C’est probablement sur Atget qu’il existe, publiés à partir de la fin des années 1920, le plus grand nombre d’ouvrages photographiques au monde, d’articles et de commentaires de toutes sortes, y compris des mentions dans les autobiographies de photographes amoureux de son œuvre. La plupart des publications sont en anglais, mais aussi en français et un peu en allemand. Tous ces textes donnent des interprétations parfois diamétralement opposées de la personnalité de l’artiste ; il est vu tour à tour comme un photographe ambulant, un créateur pénétré de la valeur artistique de son œuvre ou un documentariste pourvu d’une conscience politique exacerbée. Le livre de la Bnf apporte ce qui manquait à l’historiographie d’Atget, un tableau sur le personnage, son époque, son oeuvre et sa postérité. Les lecteurs francophones et germanophones, car la présentation berlinoise a permis une version allemande, sont maintenant en possession d’une précieuse somme résumant les recherches de plusieurs décennies et poursuivant des pistes novatrices. Il est dommage qu’une version anglaise ne soit pas envisagée. Aujourd’hui déjà épuisée, la version française a prouvé à quel point elle répondait à une attente : mieux appréhender et comprendre Atget, et saisir son impact sur l’histoire de la photographie.
L’ouvrage est plus qu’un catalogue d’exposition, c’est un outil de découverte et une mise en contexte qu’apprécieront aussi bien les amateurs confirmés d’Atget que les novices en la matière. En effet, comme l’annonce son intrigant sommaire, avant les planches réparties assez classiquement en tranches chronologiques ou en sujets plus spécifiques, on y trouve un ensemble de textes passionnants, distribués d’une manière originale selon des thématiques que les livres précédents n’avaient pas forcément traitées : Paris objet d’histoire, Le travail de la collection, Mesure et démesure, et L’invention d’un photographe. Répondant au but premier que c’étaient fixé les deux auteurs principaux – commissaires de la manifestation : la responsable de la collection du fonds photographique, Sylvie Aubenas10 et un universitaire, Guillaume Le Gall11 – un éclairage historique nouveau est apporté, enrichi de la collaboration de trois autres spécialistes de l’analyse de l’image photographique, Laure Beaumont-Maillet12, Clément Chéroux13 et Olivier Lugon14. L’ultime intention de ce livre était, par ailleurs, de tenter d’expliquer la fascination qu’induit presque invariablement la figure d’Atget et son œuvre, ceci depuis les années vingt, tant au niveau des artistes qui se servent de ses images pour leur propre inspiration ou qui les apprécient tout simplement, que parmi ceux, dans le monde des intellectuels – historiens, philosophes, sociologues et autres penseurs – qui utilisent sa photographie dans toutes sortes de registres. Et n’oublions pas ici de mentionner le public non averti qui n’est pas, quant à lui, uniquement attiré vers l’œuvre d’Atget par un phénomène de mode lorsqu’il vient, en foule, admirer une exposition de ses photographies.
Après avoir été le fournisseur de milliers d’images documentaires, Eugène Atget, est devenu de manière posthume, l’artiste fondateur de la photographie moderne. Ce phénomène est particulièrement intrigant et constitue un défi que chaque auteur du livre, Atget, une rétrospective, a relevé à sa façon. L’ouvrage ne résout d’ailleurs pas le mystère de cette évolution mais laisse pour finir chacun libre de convenir d’une interprétation ou d’une autre, ou de plusieurs à la fois, par exemple : Atget suiveur ou/et novateur, comme le développe Laure Beaumont-Maillet – puis, Atget influençant les surréalistes à son corps défendant ou/et inspiré par eux pour la reprise de certains motifs en particulier les vitrines de grands magasins, cette intéressante hypothèse est présentée par Clément Chéroux – mais surtout, Atget artiste ou non, polémique qui traverse l’entière publication.
Pour instruire le lecteur, maints aspects sont abordés dans les différents chapitres : depuis la technique de prise de vue et de tirage, dans Le collectionneur collectionné par Sylvie Aubenas, jusqu’à la description par Guillaume le Gall, dans l’Apparition du vieux Paris, de ce qui se mettait en place à l’époque, relativement à l’histoire et à la représentation du Paris ancien – ici l’on voit véritablement la ville faire son autoportrait. On comprend ainsi la manière dont les thèmes traités par Atget correspondent ou ne correspondent pas à des classifications traditionnelles, ceci dans deux chapitres, Le théâtre du monde et Visions surréalistes, écrits par Guillaume Le Gall, auteur prolixe qui signe cinq chapitres du livre. Ce chercheur, découvreur d’un détail inconnu jusqu’alors, – Atget éditeur en 1882 d’un magazine de quelques numéros, Le Flâneur, – apporte de nombreux éclairages sur les références que pouvait avoir Atget à différents niveaux : historique, littéraire et pictural.
Le dernier chapitre, L’histoire de la photographie selon Eugène Atget, par Olivier Lugon, campe avec une appréciable pointe d’humour, le personnage d’Atget tel qu’il se l’imagine,– d’une manière effectivement très plausible –, après quoi suit une description magistrale de ce que les Allemands ont fait d’Atget (un précurseur de la Nouvelle Objectivité). Il démontre ensuite comment, à leur tour, les Américains ont en partant des années vingt jusqu’au milieu des années quatre-vingts, construit et déconstruit un maître, en passant de la figure de mentor de la photographie d’avant-garde à celle du professionnel de l’inventaire et de l’archive. On aurait aimé que l’auteur continue jusqu’aux années les plus récentes, moins polémiques il est vrai, mais comme esthéticien de l’image, son analyse aurait été intéressante à recueillir. Il a peut être un peu trop malmené la figure de Berenice Abbott qui avait une petite partie de toute la production des clichés sur verre, 1500 négatifs récupérés à la mort d’Atget – sur les 8000 à 10 000 clichés réalisés au total – mais la photographe américaine avait aussi en sa possession pratiquement tous les albums où Atget avait classé ses épreuves, annotées de sa main, et aujourd’hui également conservés dans la collection du MOMA à NewYork. Cette mine de tirages et d’informations permettait à Berenice Abbott de faire des choix dans davantage d’images que parmi les seuls négatifs. Evidemment la grande question qui se pose à ce propos est de savoir si les tirages qu’elle exposait alors dans les galeries et les musées, étaient les originaux anciens ou bien des tirages noir et blanc qu’elle effectuait elle-même d’après les plaques négatives et qui différaient de l’esthétique d’origine.
On espère une prochaine réédition d’Atget, une rétrospective, qui permettrait peut-être de rectifier l’inconvénient que les acheteurs des cinq mille premiers exemplaires n’ont pas tous remarqué, mais qui fâche la plupart des connaisseurs : l’impression des images, d’une qualité bien décevante. Celle-ci a d’abord affligé les auteurs du livre, car si la photogravure était de bon niveau, comme l’affirme le conservateur des œuvres à la Bnf, Sylvie Aubenas, qui en a vérifié le rendu, l’impression sur papier a enterré tous les détails et rendu triste l’atmosphère générale de l’ouvrage, enlevant cette vibration particulière de bien des épreuves d’Atget, obtenues sauf exception – vers la fin de sa production – sur des papiers albuminés virés à l’or. Imprimer en bichromie (deux passages d’encres de teinte différente, l’une dense l’autre légère) a en général l’avantage de gommer le vieillissement de l’albumine, qui tend à jaunir, et redonne de la force aux contrastes tout en dégageant les zones d’ombre. Une impression en couleur (avec les quatre passages de la quadrichromie) risquait d’amplifier les accidents de la conservation des œuvres et de donner aux photographies, parfois trop pâlies ou tachées, une apparence qu’elles n’étaient pas supposées avoir. Depuis longtemps, il est connu que la technique de la bichromie, particulièrement délicate mais souvent d’un bel effet, doit être appliquée par des techniciens spécialisés et suivie par un responsable de collections qui, dans l’idéal, devrait se trouver à côté des machines à l’imprimerie, pour orienter les réglages des passages de l’encre.
Quelques rectifications et précisions sont ici nécessaires pour mémoire. Je préciserai d’abord l’intérêt porté à Atget par les institutions françaises, la mienne en particulier. En effet, ce n’est pas tant à la suite des parutions américaines des années 198015 que nous avons, dans les musées français, commencé à réaliser des expositions et à publier des livres sur le photographe. C’est plutôt en même temps que les Américains, parceque nos collections se révélaient tellement riches et, de manière générale, peu mises en valeur. Les chercheurs venus d’outre-Atlantique, extrêmement professionnels16, nous ont rendus conscients de l’importance des fonds publics français, alors qu’il se disait encore, dans les milieux spécialisés, que la plus grande collection sur Atget se trouvait aux Etats-Unis. Nous nous sommes donc penchés systématiquement sur l’œuvre d’Atget. Des inventaires ont été entrepris, ainsi que des comparaisons entre les différents fonds. Chaque institution a tenté, chacune à son rythme, de donner les caractéristiques de ses ensembles. Pour le musée Carnavalet et avec la collaboration de l’universitaire américaine Molly Nesbit, l’album des Intérieurs parisiens18 fut la première occasion de montrer la face cachée d’Atget, de dévoiler son univers personnel. C’était une manière de mettre sur la scène, en 1982, une approche complémentaire de celle du MOMA, de dresser un portrait en pendant. L’appartement du photographe pu ainsi être publié, représenté à plusieurs reprises dans l’album sans que l’auteur ne le révèle, mais reconnaissable grâce à la présence de certains objets retrouvés chez les descendants de sa compagne18. Ensuite, après la publication du Photopoche de 1984, lui-même entièrement basé sur les collections du musée Carnavalet, se sont succédés jusqu’en 1999, un ensemble d’ouvrages accompagnés d’expositions.
Je souligne l’importance du Colloque sur Atget au Collège de France, organisé en 1985 par la revue Photographies avec Jean-François Chevrier, Nicole Otto et moi-même. Les Actes, incluant un merveilleux texte de Robert Doisneau20, publiés en 1986, sont difficiles à se procurer. En même temps, eurent lieu en 1985 deux expositions qui, sans catalogues, sont devenues comme inexistantes, l’une au Palais de Tokyo, alors lieu d’exposition du Centre national de la photographie, incluant toutes les images du Photopoche20, l’autre au musée Carnavalet, présentant les collections des musées, bibliothèques et archives de Paris. Le colloque permit de rassembler la plupart des spécialistes d’Atget, les Américains, les Canadiens et les Français, ainsi que des chercheurs de divers pays ayant travaillé sur la représentation d’autres villes que Paris, en Europe et en Amérique du Nord.
Mis de côté le problème de reproduction et à part quelques rares défauts21, l’ouvrage dirigé par Sylvie Aubenas et Guillaume Le Gall mérite amplement d’être applaudi. L’introduction, rédigée avec brio par ces deux auteurs, conclut sur l’« inépuisable richesse » de l’œuvre d’Atget. Il est vrai que l’on pourrait par exemple essayer de mieux comprendre l’impact de ce qui relève du théâtre dans la production d’Atget, ancien acteur de son état et qui déclama les grands auteurs jusqu’à la fin de sa vie. Walter Benjamin, dans une phrase devenue célèbre mais peu analysée jusqu’ici, parlait à propos des images du photographe, du « théâtre du crime ». Par ailleurs, comme le prévoit encore l’introduction déjà citée, il serait passionnant de rapprocher les photographies de Marville ou celles de Walker Evans de l’œuvre d’Eugène Atget. Il reste donc encore des champs à défricher, mais ce que l’on ne pourra jamais décrypter en mots reste l’incommensurable capacité de certaines images à provoquer l’émotion et le rêve.
Françoise Reynaud
conservatrice des collections photographiques du musée Carnavalet
Publication accompagnant l’exposition de la Bibliothèque nationale de France-site Richelieu, du 27 mars au 1er juillet 2007, sous le commissariat de Sylvie Aubenas et de Guillaume Le Gall ; exposition présentée ensuite au Martin-Gropius-Bau de Berlin du 28 septembre 2007 au 6 janvier 2008, puis en Suisse au Fotomuseum de Winterthur du 1er mars au 25 mai 2008.
Informations sur l'exposition à Winterthur et sur le colloque.
Notes
1. Intérieurs parisiens, artistiques pittoresques et bourgeois, exposition au musée Carnavalet, 1982 (catalogue)
2. Atget, Géniaux, Vert, Petits métiers et types parisiens, exposition au musée Carnavalet, 1984 (catalogue)
3. Eugène Atget, exposition au Centre national de la Photographie, 1985 (selon la sélection d’images du Photopoche n° 16, Eugène Atget).
4. Voitures d’Atget, exposition au musée Carnavalet, 1992 (catalogue).
5. Les Hauts de Seine en 1900, 127 photographies d’Eugène Atget, exposition au musée de l’Ile de France à Sceaux, 1991 (catalogue).
6. Voir les actes du « Colloque Atget » au Collège de France, organisé en 1985 par la revue Photographies, et publiés en 1986.
7. Eugène Atget, Itinéraires parisiens, exposition au musée Carnavalet, 1999 ; catalogue par David Harris, publié en français en 1999 en coédition par Paris Musées et les Editions du Patrimoine ; la version américaine est éditée en 2003 par The New Press sous le titre Eugène Atget Unknown Paris. Cette note vient rectifier une erreur et combler une lacune de la bibliographie de l’ouvrage Atget, une rétrospective. L’exposition fut aussi présentée en 2000-2001 au musée de la Ville de New York (The Museum of the City of New York) et à la Art Gallery of Ontario à Toronto, Canada.
8. Atget le Pionnier, exposition à l’hôtel de Sully, 2000 (livre) puis à l’International Center of Photography de New York, 2000-2001
9. Selon les mots de l’introduction du livre Atget, une rétrospective p. 10 et 11.
10. Sylvie Aubenas dirige actuellement le Cabinet des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France-site Richelieu, après avoir été le conservateur responsable du fonds photographique du XIXème siècle de cette collection.
11. Guillaume Le Gall, maître de conférences à Paris-IV, a fait en 2002 son doctorat sur Atget. Dès sa maîtrise d’histoire de l’art, il a cherché à montrer dans quel contexte se situaient les thématiques d’Atget, choisissant pour commencer un album de photographies sur l’église Saint-Gervais dans les collections du musée Carnavalet. Les résonances entre l’œuvre d’Atget et la production des surréalistes ont été particulièrement bien explicitées grâce à ses recherches.
12. Laure Beaumont-Maillet, ancien directeur du Cabinet des estampes et de la photographie de la Bnf est l’auteur du livre sur Atget publié en 1992 par Hazan.
13. Clément Chéroux, aujourd’hui conservateur au département photographique du musée national d’Art moderne au Centre Georges Pompidou, s’intéresse depuis toujours aux rapports entre la photographie moderne et la création d’images au XIXe siècle.
14. Olivier Lugon, professeur d’histoire et d’esthétique à l’université de Lausanne, est entre autre spécialiste de l’histoire de la photographie allemande et des différentes formes d’expression du style documentaire.
15. The Work of Atget, par Maria Morris Hambourg et John Szarkowski, en quatre volumes publiés de 1981 à 1985 par le Museum of Modern Art de New York.
16. Maria Morris Hambourg était une visiteuse régulière de nos fonds à partir de la fin des années 1970. Chercheuse assidue, envoyée par le MOMA, elle retrouva l’acte de naissance d’Atget à Libourne et de nombreux détails biographiques encore inconnus. Molly Nesbit, universitaire talentueuse de Yale, a reconstitué la clientèle d’Atget.
17. Molly Nesbit et Françoise Reynaud, Intérieurs parisiens, artistiques, pittoresques et bourgeois, première édition en 1982, bilingue, rééditée en 1992 uniquement en français grâce aux éditions Carré et Paris Musées.
18. Dans Atget une rétrospective, p. 212, la planches « Intérieur d’un ouvrier, rue de Romainville » tirée des Intérieurs parisiens, reproduit une table de toilette, celle de la chambre d’Atget, mais cette information n’a malheureusement pas été rajoutée à la légende de la photographie.
19. Actes du « Colloque Atget », Photographies, numéro hors série, 1986, p. 111-114 : « Atget, je peux vous poser une question ? », texte de Robert Doisneau.
20. Ces photographies du musée Carnavalet furent ensuite montrées en 1986 au musée de l’Elysée à Lausanne.
21. On aurait aimé voir indiquée la référence du numéro des négatifs d’Atget pour chaque photographie reproduite, car c’est la meilleure manière de repérer et de catégoriser les photographies de ce photographe, d’une collection à l’autre. Atget faisait toujours figurer son numéro de négatif au dos de chaque tirage.
Commentaires
« sa couverture très réussie, son format agréable, ses nombreuses planches et son poids. On le classe sans hésitation parmi les livres d’art »:
Marketing !
Je ne vais pas plus loin.
Parce que j’aime et apprécie le travail d’Atget !