Le SEMINAIRE PHOTOGRAPHIQUE : MATHIEU PERNOT LE 30 janvier

Pour sa première séance 2014 Le Séminaire Photographique accueille à la Maison du Geste et de l'Image l'artiste Mathieu PERNOT le 30 janvier à 18h00. Avant les deux expositions majeures qui se dérouleront au Jeu de Paume et à la Maison Rouge à Paris, nous échangerons sur les grandes thèmes de son œuvre et les orientations récentes qui lui ont été donnée.

Maison du Geste et de l'Image 42 rue Saint-Denis 75001 Paris le 30 janvier - 18h00

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Le Séminaire photographique : Documentation Céline Duval

Pour la dernière séance du Séminaire photographique de la saison 2012-13 à la Maison du Geste et de l'Image, nous recevrons Documentation Céline Duval pour un entretien autour de la méthode de l'artiste et une présentation de la série Les Allumeuses, vidéos phares qui révèlent dans l'instant de leur destruction les milliers d'images de magazines classées par thèmes. Un grand œuvre qui décrypte les stéréotypes de l'époque et l'inconscient collectif des désirs.

Ill. Les allumeuses 1998-2010, série Piscines - video, 10'48'' © documentation céline duval

Jeudi 25 avril à 18h00 Maison du Geste et de l'Image

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Lettre en Vitrine


La présentation dans La Vitrine de la lettre de Stanislas Amand à un clochard est prolongée jusqu'au 20 mars prochain. L'occasion de remercier encore les 75 personnes venues le 28 février dernier participer au vernissage et qui ont pu, à la suite d'un dialogue avec Nicolas Feodoroff, assister à la lecture de la lettre par S.A. accompagné à la guitare basse par Emmanuel Corbier.
Rarement La Vitrine n'avait à ce point rempli son rôle d'interaction avec l'espace public, la lettre questionnant précisément la visibilité de ces "échoués" en s'adressant à l'un d'eux, Ravi, Sri-Lankais arrivé en France il y a quelques années ayant élu domicile devant les locaux de la SFP. La lettre, visible et lisible de jour comme de nuit, fait parler les habitués de la rue de Richelieu comme les passants occasionnels. Elle produit un lien entre les archives photographiques de la SFP et la rue, questionne là et maintenant le rôle et le statut de l'information et s'actualise en permanence suivant la présence ou l'absence de Ravi à proximité.
Après la publication de Lettres à une galeriste, Stanislas Amand poursuivra cette interrogation par l'édition prochaine aux éditions Art-Hopitaux Universitaires de Genève de Lettres à un médecin. En guise de préambule nous publions ici un texte que nous a aimablement communiqué Nicolas Feodoroff, critique d'art et cinéma et programmateur au Festival International de cinéma. Affaire à suivre.

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Lettres à une galeriste à la SFP

Jeudi 28 février Stanislas Amand viendra présenter et signer à la Société française de photographie son dernier ouvrage Lettres à une galerie, co-édité par les éditions Images en Manœuvres et l'École normale supérieure Lyon. À cette occasion Stanislas Amand dévoilera de nouvelles Correspondances produites pour la Vitrine de la SFP. Avec cet événement la SFP reste fidèle au travail de Stanislas Amand dont elle avait accueilli régulièrement sur Vitevu les correspondances depuis l'été 2007.
Rendez-vous à la SFP, 71 rue de Richelieu, 75002 Paris à partir de 18h30. En partenariat avec le Centre photographique d'Ile-de-France, Pontault-Combault.

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Stanislas Amand : Lettres à une galeriste

En préambule à la rencontre à la SFP du 28 février avec Stanislas Amand pour la présentation de son dernier livre "Lettres à une galeriste", nous publions sur Vitevu la description littéraire et circonstanciée qu'en avait fait Patrick Talbot lors de la rencontre organisée à l'ENS Lyon, le 6 février dernier.

"Lettres à une galeriste", co-édition ENS éditions et Images en manœuvres, Lyon, Marseille, 2012.









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Michèle Brabo, disparition d'une femme photographe

Michèle Brabo, membre de la Société française de photographie depuis de longues décennies nous a quittés à l’âge de 96 ans en ce début février 2013. Dans son appartement de la rue Saint-Honoré, elle laisse derrière elle un fonds photographique d’ampleur : 3938 planches contacts, c’est-à-dire environ 141 768 négatifs mais aussi des tirages datant des années 1960/70 qui n’ont pas encore livré tous leurs secrets.

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Voeux 2013

La Société française de photographie vous souhaite une :

Léon Gimpel, "promenade nocturne dans les rues obscures et boueuses de Boulogne, 1917", plaque au gélatinobromure d'argent colorisée, collection SFP.

Parution du n°30 d'Études photographiques

Études photographiques n°30 est désormais disponible en librairie et par abonnement. image

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Bibliothèque de la SFP : le catalogue en ligne.

imageExpérimenté depuis la mise en ligne du nouveau site de la SFP en mars dernier, le catalogue en ligne de la bibliothèque (hors inventaire des périodiques) est une avancée majeure pour la mise en ligne des données des collections. Exécuté à l'initiative et sous la direction de Luce Lebart, directrice des collections, et entièrement réalisé par Vincent Guyot, documentaliste et manageur en ressources numériques en Service civique à la SFP, ce catalogue a été élaboré à partir des quelques 8 000 références bibliographiques que contenait une base de données informatique dont la constitution avait été entamée dès le milieu des années 1990 avec l'aide de nombreux et vaillants lecteurs bénévoles et stagiaires, à partir notamment des informations du meuble à fiches de la bibliothèque. Ce premier répertoire informatique avait permis à de nombreux lecteurs de naviguer dans l'inventaire de la bibliothèque et de générer des listes. Manquait à ce répertoire non seulement une véritable disponibilité en ligne, mais également une indispensable normalisation.

image Un premier travail de longue haleine a été le nettoyage des informations, l'uniformisation et la répartition des mentions, la remise aux normes des champs et des autorités de cette première base de données. Afin d'assurer la normalisation mais également une pérennité maximale pour l'accessibilité des données, le choix s'est porté pour la mise en ligne sur le logiciel PMB, système intégré de gestion de bibliothèque entièrement libre et développé par une communauté dynamique de bibliothécaires et de programmeurs. Application Full Web, ce logiciel permet à la fois la mise en ligne des données et références bibliographiques mais également d'enrichir la base de données et d'administrer le fonds lui-même. Ainsi depuis mars dernier à l'adresse http://www.sfp.asso.fr/sfp-bibliotheque/opac_css/ sont accessibles en recherches par titres, auteurs ou collections les références d'ouvrages de 4490 auteurs et 3 261 éditeurs différents, depuis 1677 (La vision parfaite du Père Chérubain d'Orléans) jusqu'à aujourd'hui. Sont également disponibles à l'interrogation les mémoires universitaires déposés à la bibliothèque. Ce catalogue aux normes Unimarc donne une visibilité inédite à la bibliothèque de la SFP et entame avec succès le capital chantier de la normalisation et de l'interopérabilité des systèmes de publications choisis par l'association.

Parution du n°29 d'Études photographiques

Études Photographiques n°29 est désormais disponible en librairie ou par abonnement.


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Un nouveau blog pour l'actualité des collections.

Depuis quelques semaines un nouveau blog vient agrémenter les ressources sur les collections de la SFP. Animée par Luce Lebart, directrice des collections en collaboration avec Vincent Guyot, en Service Civique à l'association, "Actualité des collections" se propose de tenir au jour le jour le carnet de bord des fonds de la SFP : expositions temporaires organisées en collaboration avec d'autres institutions, prêts d'épreuves ou d'objets, journal des visites des collections, les enrichissements ainsi que les dernières informations en matière de traitement des fonds. Un nouveau réflexe pour suivre la riche actualité des collections de la SFP.

Parution printanière des notes de lecture d'Études photographiques

En attendant la sortie du numéro 29 à la fin du mois de mai, lisez dès maintenant les notes de lectures sur le site web et retrouvez l'intégralité des articles en français du n°28 en ligne.

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Philippe Bazin, invité au Séminaire photographique le jeudi 10 mai


Philippe Bazin. Les Antichambres. Centre fermé, aéroport de Varsovie.
Ensemble de 12 photographies 30x30 cm (détail), 2008.TDR

Pour notre dernière édition du cycle à la Maison du geste et de l'Image, nous recevons Philippe Bazin.

Rendez-vous le Jeudi 10 mai à 18h00

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Olivier Cablat, invité de la Vitrine

La Société française de photographie vous invite au vernissage de l'exposition d'Olivier Cablat dans La Vitrine de la SFP.

Venez nous retrouver le vendredi 4 mai 2012 à 18h !

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Olivier Cablat, "Fig 99 : Typologie progressive du sourire", série Etude typologique des effets de causalité observés sur des individus exposés à des épreuves physiques à caractère pomologique, 2002-2006. TDR

Des vignettes, représentant des portraits de footballeurs sont neutralisées de leur fonction première par l’effacement des informations typographiques dont elles étaient porteuses.

 Les 27 planches juxtaposées deviennent une version d'un nouveau type d'album d'autocollant "Panini", sorte de version contemporaine et personnelle des études de type humain, qui se veut être à la fois une relecture de l'histoire de la Photographie et de l'Ethnologie. (O. Cablat)

Informations

Pierre-Lin Renié invité au Séminaire photographique le 12 avril

Pierre-Lin Renié – Les deux boîtes contenant la collection d’épreuves de travail, novembre 2011.

Pour notre prochaine édition à la Maison du geste et de l'Image, nous recevons Pierre-Lin Renié. Premier échange en avant propos :

-Nous découvrirons jeudi vos "images" mais aussi la manière dont vous souhaitez les assembler, les présenter. Quels statuts occupent-elles dans votre activité artistique ?

-"Après une interruption d’une dizaine d’années, je me suis remis à faire des photographies en janvier 2004. Ce sont des enregistrements directs et simples, descriptifs, regroupant une grande variété de sujets, sans hiérarchie entre eux. Il ne s’agit pas pour moi de travailler un thème spécifique, mais plutôt une manière singulière d’être au monde. Cet exercice d’un regard a priori égalitaire se retrouve à l’intérieur de chaque vue. Les éléments qui la composent sont tous d’égale importance, soumis à la même précision descriptive. Les images qui en résultent réinvestissent aussi bien les genres établis de la photographie moderne (scènes de rue, architectures, objets trouvés...) que les poncifs de la photographie amateur (couchers de soleil, fleurs, animaux...). D’autres reproduisent des détails d’œuvres d’art ou d’images médiatiques.

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L'envers des trésors. La SFP aux Rencontres d'Arles 2012.

La SFP sera présente aux Rencontres d'Arles 2012 qui débuteront au mois de juillet prochain. Sous le commissariat de la directrice des collections de la SFP Luce Lebart, sera présenté "Un laboratoire des premières fois : les collections de la SFP", une exposition qui souhaite regarder les collections sous un autre jour, celui de "l'expérimental photographique".

Rémy Marlot et Ariane Chopard - Quels monstres se terrent dans les Grands Moulins ?

Rémy Marlot et Ariane Chopard exposent jusqu’au 14 avril deux vidéos Around Home (2003) et Last views (2006) et 30 photographies de la série Limits (2002-2007). Ces images, d’assez grand format, 76 x 100 cm, occupent les trois murs blancs de la galerie, au bout d’un passage perdu dans la verdure, à deux pas de la gare Montparnasse : on quitte l’avenue du Maine, bondée, pour entrer dans une ruelle pavée et silencieuse. Alors, on oublie peu à peu le contexte, Paris, le bruit, et notre œil se pose, comme nettoyé, sur ces images.

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La photographie en France : une affaire d’État ?

A l'occasion de la sortie du dernier numéro de la Revue de l'Art (n°175) consacré pour la première fois à la photographie, une table ronde est organisée le mercredi 21 mars à l'Institut national d'Histoire de l'art à 18h00 (Salle Vasari), il y sera question des rapports entre la photographie et les institutions artistiques et culturels, sa place dans le monde savant et les évolutions observées depuis ces dernières années. On livre ici l'éditorial de ce numéro.

La photographie en France : une affaire d’État ?

Avec l’estampe et le cinéma, la photographie forme le corps des images techniques qui réunissent l’art et l’industrie. Avant-garde économique d’un marché culturel des images, ces arts du multiple ont répondu, bien plus que ne pouvait le faire la statuaire par exemple, à une demande massive de ce que l’on nomme depuis les Salons : « le public ». Présenté ainsi, la photographie et son commerce, ses usages les plus divers voire les plus triviaux (la fameuse « photo d’identité »), ses pratiques vernaculaires (la « photo de famille ») semblent bien indifférents aux arts et bien éloignés des pouvoirs que l’État entend exercer sur leur administration. Pourtant, de façon exemplaire depuis son invention jusqu’aux plus récentes actions du ministère de la culture, la photographie fascine le politique.

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Edith Roux au Séminaire photographique

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Illustration : Les Dépossédés, 2011 ©Edith Roux TDR

Le Séminaire photographique organisé par la SFP, la MGI et l'Université Panthéon-Sorbonne accueille ce jeudi 8 mars Edith Roux .

Rendez-vous à la Maison du Geste et de l'Image à 18h00.

La séance se déroule sous forme d'entretien et sera filmée par le Magazine du Jeu de Paume.

Entrée gratuite, réservation conseillée : 01 42 36 33 52

Organisation et modération des entretiens : Michel Poivert, Julie Jones, Francis Jolly

Géraldine Lay au Séminaire photographique

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Illustration : Géraldine Lay. Turku, 2008. Série Les failles ordinaires. TDR

Le Séminaire photographique organisé par la SFP, la MGI et l'Université Panthéon-Sorbonne accueille ce jeudi 9 février Géraldine Lay.

Rendez-vous à la Maison du Geste et de l'Image à 18h00.
La séance se déroule sous forme d'entretien et sera filmée par le Magazine du Jeu de Paume.

« Entre 2005 et 2010, je me suis régulièrement rendue dans les pays du nord de l’Europe : Finlande, Suède, Norvège, Ecosse, Danemark, ainsi qu’à Paris et Beauvais. J’avais l’impression d’être à la fois dans un univers familier mais aussi d’être plongée dans un monde étrangement extra-ordinaire.
Cette série est un mélange de portraits, d’objets trouvés et de paysages. Je photographie les passants comme s’ils étaient les acteurs d’une scène, les lieux comme s’ils étaient des décors de cinéma. Rien ne relie les villes que j’ai parcourues, seul mon imaginaire construit entre elles, un récit improbable, une autre fiction. Les passants semblent jouer une pièce indéterminée, comme si chacun se mettait à vivre un songe fugitif. Ces visages croisés s’effacent derrière le rôle que mon regard leur assigne : la rue devient le lieu d’une comédie. Je photographie au hasard des rencontres, sans préméditation, sans mise en scène. Et même si je me raconte des histoires en regardant ce qui se déroule devant moi, le présent suspendu de l’image fige le secret de leur apparition. Ces rencontres entre un état du monde fragmentaire et les glissements (de sens) du souvenir ou de l’imaginaire, produisent cette impression de mise en scène. Et si inventer, signifie en archéologie l’acte par lequel les vestiges viennent au jour, j’ai parfois l’impression de sonder le réel pour trouver l’extra-ordinaire.
Jacques Damez a écrit à propos d’une photographie réalisée à Turku en Finlande : « La fascination des associations, des rencontres qui font glisser le réel vers l’irréel, travaillent la matière de ces failles ordinaires. Ainsi un enfant assis devant un drapé rouge dans son cadre doré nous regarde en face, le seul écran qui nous sépare de lui est celui des flocons de neige, son rêve est de devenir marin, lui qui tient fermement un petit bateau de bois dans sa main droite, et pourtant il est à jamais amarré au cadre de la peinture qui l’enferme. » Géraldine Lay, Les Failles ordinaires

Présentation et programme du séminaire : http://www.mgi-paris.org/pdf/seminaire_photographique.pdf

Nos vœux 2012

Alors que la Société française de photographie marche allègrement vers ses 160 ans d’existence et qu’en 2013 nous fêterons les 20 ans de l’hébergement des collections par la Bibliothèque nationale de France, notre association doit pourtant relever de nouveaux défis.

En premier lieu celui de sa visibilité. Dans un champ toujours plus dense où l’existence des collections est soumise à leur diffusion en ligne, la SFP doit affirmer sa présence sur internet, tant patrimonialement que commercialement. Le nouveau portail www.sfp.asso.fr, qui sera actif dans les prochains jours, est pourvu d’un espace de vente permettant de régler directement en ligne sa cotisation à l’association ou son abonnement à la revue Études photographiques. De plus, à moyen terme, ce portail institutionnel sera le moyen de publier, au gré de leur production, les inventaires de la bibliothèque comme ceux des fonds iconographiques, administratifs ou ceux relatifs aux appareils. Mais ceci n’est que la partie émergente du travail de fond qui a été engagé depuis septembre dernier : sous la houlette de Luce Lebart, nouvelle responsable des collections, un travail de classement et de description normalisée des fonds a été entrepris afin d’organiser la production et la diffusion d’instruments de recherches électroniques suivant un plan de classement englobant l’ensemble des fonds de la SFP. Assortie d’un récolement général et dynamisé par des projets de numérisation et de valorisation d’envergure, ce travail d’inventaire général est un chantier gigantesque à l’échelle de l’association. Il est incontournable si la SFP veut pouvoir poursuivre sa mission de service qui est la sienne (sans les moyens rappelons-le d’un service public) de conservation et d’exploration de cette formidable collection, mais aussi afin de répondre le plus précisément possible aux demandes des membres et des chercheurs.

Cette entreprise est aujourd’hui nécessaire afin d’aborder le second défi qui attend la SFP dans les années à venir. Notre hébergeur et partenaire privilégié depuis 1993, la Bibliothèque nationale de France, évolue et à l’horizon 2017 le Quadrilatère Richelieu – qui regroupe les départements spécialisés dont celui des Estampes et de la Photographie – sera refondu et entièrement réaménagé autour des départements déjà installés sur place auxquels se trouveront intimement associées les Bibliothèques de l’Institut national d’Histoire de l’Art et de l’École nationale des Chartes. Dès 2014 les locaux aujourd’hui occupés par la SFP, au 71 rue de Richelieu, seront rendus au département de la Musique et les collections et bureaux de la SFP seront transférés au 58 rue de Richelieu au sein même du département des Estampes. Ce changement de localisation ne modifiera en rien le statut autonome et privé de la SFP qui fera l’objet d’une attention toute particulière de la part du Conseil d’administration de l’association. Au contraire cela permettra un redéploiement des collections dans des magasins neufs, répondants aux dernières normes de conservation préventive. Mais cela associera également la SFP à un centre de conservation et de recherche autour de l’image et plus précisément de la photographie sans égal sur le territoire. C’est une opportunité formidable pour notre association, lui permettant de bénéficier plus intimement des aides et des infrastructures de la BnF afin de développer de nouvelles initiatives de recherches sur ses archives tout en poursuivant sa mission auprès de ses membres.

Que ce soit par la diffusion de son patrimoine et la participation à des projets innovants de distribution, de partage et de recherche, par la publication de la revue Études photographiques ou par son action en faveur de la photographie contemporaine avec La Vitrine ou le cycle de conférence Le séminaire photographique à la Maison du Geste et de l’Image (Paris), la SFP doit se donner les moyens de poursuivre et de développer son action en faveur de la conservation et de la valorisation de ses collections patrimoniales et de l’écriture de l’histoire de la photographie sous toutes ses formes. En ce début d’année 2012 je forme ainsi le vœu que la SFP relève ces défis qui s’ouvrent à elle. Plus que jamais, notre association a besoin du soutien financier et de l'engagement de ses membres à ses côtés afin de continuer à affirmer son indépendance et son originalité.

Veuillez recevoir de la part de toute l’équipe de la Société française de photographie ses vœux les plus chaleureux pour l’année 2012.

Entretien de Christophe Bourguedieu avec Michel Poivert le Mardi 17 janvier



Dans le cadre du Cycle de conférences "Cas d'Espèces. De la figure animale dans les pratiques contemporaines"

Organisé au Musée de la Chasse et de la Nature (auditorium)
62 rue des archives. 75003 Paris

à 18h30, Entrée libre

Illustration : C. Bourguedieu. Sans titre, série le Chien jaune, 2005.

Juliette Agnel au Séminaire photographique le 12 janvier



Pour la troisième séance de la saison, le séminaire photographique organisé par la SFP, la MGI et l'Université Panthéon-Sorbonne accueille Juliette Agnel.
Rendez-vous à la Maison du Geste et de l'Image à 18h00. La séance se déroule sous forme d'entretien et sera filmée par le Magazine du Jeu de Paume.

Illustration : Juliette Agnel, sans titre, série les éblouis. TDR

A suivre, une petite présentation de la série des éblouis, par la photographe :

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La Vitrine Janvier 2012 Gilles Saussier

La Société française de photographie vous invite au vernissage de l'exposition de Gilles Saussier dans La Vitrine de la SFP.

Venez nous retrouver le 13 janvier 2012 à 18h !

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Bonne année !

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Vacances de Noël

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Comme à l'accoutumée, la Société française de photographie ferme ses bureaux pour les fêtes de fin d'année, du lundi 19 décembre 2011 au mardi 3 janvier 2012.
Toute l'équipe vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'année !

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Réseaux de la SFP interrompus.

Attention, depuis le 13 décembre les bureaux de la SFP et le secrétariat de rédaction de la revue Études photographiques subissent une interruption de leurs réseaux téléphoniques, fax, Internet et mail. Les équipes de la Bibliothèque nationale qui héberge la SFP semblent faire tout leur possible pour rétablir la communication !! Nous vous tiendrons au courant du retour à la normale. Merci de votre compréhension.

Parution hivernale des notes de lecture d'Études photographiques

Rendez-vous sur le site web de la revue :
De nouvelles Notes de Lecture d'Études photographiques sont en ligne.


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Cyrille Weiner au Séminaire photographique le 8 décembre

Pour la seconde séance de la saison, le séminaire photographique organisé par la SFP, la MGI et l'Université Panthéon-Sorbonne accueille Cyrille Weiner, rendez-vous à la Maison du Geste et de l'Image à 18h00. La séance se déroule sous forme d'entretien et sera filmée par le Magazine du Jeu de Paume.

Illustration : Cyrille Weiner, extrait de : Le ban des utopies, 2007 album japonais Moleskine, 60 pages pliées en accordéon, tirages jet d'encres pigmentaires, tampons d'encre édition limitée à soixante exemplaires, pour Cheminements 2008 Le paysage comme terrain de jeux, Centre de photographie de Lectoure

A suivre, une petite présentation extraite du site de Cyrille :

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Parution d'Études photographiques n°28

Études Photographiques n°28 sera disponible à partir de lundi 21 novembre 2011 en librairie ou par abonnement.

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Recherche de daguerréotypes de Jean-Gabriel Eynard

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LAURA HENNO au Séminaire photographique : le 10 novembre à la Maison du Geste et de l'Image

Nouvelle formule des entretiens de la SFP, le séminaire photographique est un partenariat SFP-Université Panthéon-Sorbonne-Maison du Geste et de l'Image. Pour sa rentrée, nous accueillerons Laura Henno dont l'exposition La Route du Retour se termine cette semaine au CPIF. Ce sera donc l'occasion de revenir sur cette expérience et prolonger les propos de l'artiste diffusés par Médiapart.

Rendez-vous à 18h00 à la MAISON DU GESTE ET DE L'IMAGE 42 rue Saint-Denis 75001 Paris en face de la Fontaine des Innocents Métro Châtelet ou Les Halles ENTREE LIBRE

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La République des Amateurs au Château de Tours

Article de Bénédicte Ramade dans la revue L'Oeil d'octobre 2011

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LÄNDER : polysémie du paysage

"LÄNDER : polysémie du paysage" : derrière ce titre se cachent deux jeunes commissaires fraichement diplômées. Pour leur première proposition d’exposition à l’Ecole européenne supérieure d’art de Bretagne – site de Rennes - Elsa de Smet et Jodène Morand décident de s’attaquer au sujet gargantuesque qu’est le paysage. Alors que l’art du paysage en tant que production picturale semblait être immuable dans ses caractéristiques, les artistes contemporains prouvent qu’il n’en est rien. Face à une société toujours changeante, à la course du progrès, à la désindustrialisation, à l’urbanisation de masse mais aussi aux problèmes environnementaux, aux catastrophes soit naturelles soit produites par l’activité humaine, comment alors réfléchir ce paysage, s’y inclure et le construire.

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Procès Verbal de l'Assemblée générale 2011

L’An Deux Mille Onze Et le vendredi 30 septembre à 18h
Les membres de l’Association Société française de photographie se sont réunis en Assemblée générale ordinaire en salle des Commissions de la Bibliothèque nationale de France, 58 rue Richelieu, 75002 Paris, sur convocation que leur en a faite M. Paul-Louis Roubert, président du Conseil d’administration, afin de délibérer de l’ordre du jour suivant :

1. Examen et approbation des comptes de l'exercice allant du 1er janvier au 31 décembre 2010.
2. Examen et approbation du budget prévisionnel de l'exercice 2011.
3. Approbation du rapport moral.
4. Renouvellement des mandats de Mme Dominique de Font-Réaulx, Mme Anne Cartier-Bresson, M. Bernard Perrine, M. Jean-Louis Milin, M. Michel Poivert et M. Paul-Louis Roubert, membres sortants du Conseil d'administration, rééligibles; ratification de l'élection par le Conseil d'administration de Mme Éléonore Challine, Mme Christine Barthe, Mme Carole Troufléau-Sandrin et M. Marc Lenot, nouveaux membres.
5. Approbation de l'élection du Président de l'Association.
6. Point d'information sur la gestion des collections
7. Questions diverses

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sfp.asso.fr : un nouveau portail pour la SFP.

Lors de l'Assemblée générale du 30 septembre dernier furent présentés en avant-première les premières pages du nouveau site Internet de la SFP. Créé originellement en 1998 par André Gunthert et Thierry Gervais avec l'aide précieuse de Guillaume Ertaud, le premier site de la SFP était hébergé confraternellement par nos amis du site photographie.com. Remplissant vaillamment son office pendant plus de dix ans et pourvu de nombreux outils, ce site était pourtant devenu obsolète : la multiplication et la diversifications des activités de l'association comme les nouveaux standards du web appelaient cruellement une mise à jour. Était ainsi à l'œuvre depuis plusieurs semaines un chantier qui est aujourd'hui sur le point d'aboutir.

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Assemblée générale !!!

L'assemblée générale de la Société française de photographie, ouverte aux membres, se tiendra vendredi 30 septembre à 18h00 dans la salle des Commissions de la Bibliothèque nationale de France (site Richelieu, entrée 5, rue Vivienne, Paris 2). À l'ordre du jour seront évoqués une année 2010 particulièrement difficile pour l'association, mais également les nombreuses réalisations qui ont malgré tout émaillées cette même année, les mouvements de personnels au cours de l'année 2011 et enfin les projets qui vont très prochainement aboutir… Suspens. Plus que jamais notre association à besoin de ses membres. À vendredi, nous vous attendons nombreux pour ce nouvel épisode !!

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Rona Yefman en Vitrine

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Rona Yefman. Clowns Line, 2001. Vitrine de la Société française de la photographie.TDR


A voir, au 71 rue de Richelieu, 75002, métro Bourse, 7 jours sur 7, 24h/24.

Pour son exposition de rentrée, La Vitrine de la SFP, en partenariat avec le Laboratoire Digital Janvier et l’atelier l’Image Collée, présente la première exposition parisienne de l’artiste Rona Yefman avec l’image intitulée Clowns Line (2001).

Rona Yefman propose une critique des conventions et des stéréotypes contemporains sous la forme d’une archive documentaire étroitement liée à un imaginaire personnel. Les personnages peuplant son univers incarnent tous à leur manière, et à différentes échelles, des résistances identitaires, sociales, et politiques. Leurs apparences et leur histoires apparemment subversives laissent transparaître, dans leur liberté, une humanité dérangeante.

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Lewis Hine, la photographie comme la sociologie est un sport de combat

La fondation Henri Cartier-Bresson propose une sélection d'images et de documents de Lewis Hine (1874-1940) en provenance de la George Eastman House (Rochester) qui conserve le fonds du photographe américain. Donné à Rochester en 1955 par la Photo-League qui était animée par certains de ses élèves (Paul Strand, Berenice Abbott) mais menacée par le maccarthysme, cet ensemble est ici donné à voir par entrées thématiques et il faut avouer que ce n'est en rien la faiblesse technique des tirages qu'on a pu lui reprocher un temps que l'on note d'emblée, mais bien le plaisir et l'émotion face à ces témoignages d'enquêtes sociales réalisées dans des conditions difficiles.

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Luce Lebart : une nouvelle responsable des collections pour la SFP.

Depuis le 1er septembre, la Société française de photographie a une nouvelle responsable des collections en la personne de Luce Lebart. Diplômée de l'École nationale supérieure de la photographie d'Arles, Luce Lebart est historienne de la photographie.
Elle a travaillé sur des fonds photographiques en bibliothèques, musées et plus récemment en archives en étant responsable des fonds figurés aux Archives départementales de l'Hérault à Montpellier.
Ses recherches concernent la photographie scientifique et documentaire et l’histoire de la conservation des photographies. Elle a notamment écrit sur la photographie météorologique et la classification des nuages (Pour la science, 2005 ; Études photographiques, 1996), la photographie criminelle (Le théâtre du crime, PPUR, 2008), les représentations photographiques du paysage (Études photographiques et Restaurer la montagne, Somogy, 2004) et dans la revue de l’Observatoire national du paysage. Contributrice au Vocabulaire technique de la photographie (dir. A. Cartier-Bresson, Marval, 2008), elle a aussi publié sur les « premières bases de données photographiques » (Memoriav, 2004), l’histoire de l’archivage des photographies (AFRHC -Cinémathèque française, 2007), l’émergence de la documentation iconographique (Paul Otlet, fondateur du Mundaneum, Les Impressions nouvelles, 2010) ou sur Eugène Atget (Atget le Pionnier, Marval et traduction Prestel Verlag, 2000). Plus récemment elle a contribué au catalogue de l'exposition des Archives nationales Fichés, à paraître chez Plon/Perrin en septembre 2011 et au livre consacré à Eugène Trutat, photographe et savant, au Museum d'hisoire naturelle de Toulouse (octobre 2011).
Au sein de la SFP, Luce Lebart aura la lourde tâche non seulement d'assurer la gestion, la conservation et la communication des collections, mais également de préparer la réception de ce riche ensemble dans toute son indépendance, son intégrité et son accessibilité au sein du Département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France (quadrilatère Richelieu) en 2014… demain ! Ce chantier passionnant et d'envergure a dores et déjà débuté. L'arrivée de Luce en tant que responsable des collections de la SFP en est un atout essentiel.


Photographie de Christophe Cordier.

Brancusi, l'infini et son fantôme

Il y a encore un peu de temps pour visiter l'exposition Brancusi Images sans fin au Centre Georges Pompidou (jusqu'au 12 septembre). Sobriété des cimaises noires, richesse des documents exposés, un solide catalogue à l'appui (ed Le Point du Jour), cette manifestation est une excellente façon de commencer l'année universitaire en tournant la page de l'entertainment estival et se préparer à la sobriété de l'étude et de la réflexion. Parmi les travaux sur la question, l'exposition apporte non seulement de nouvelles images extraites des archives du musée national d'art moderne (photographies et films), mais aussi cette idée que la pratique de l'image constitue pour le sculpteur une autre forme d'expérience de l'infini.

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Fermeture estivale

Comme chaque année, la Société française de photographie prend ses quartiers d'été et ferme ses bureaux du 1er août au 4 septembre 2011 inclus.
Nous vous souhaitons un très beau mois d'août et vous donnons rendez-vous en septembre avec l'arrivée d'une nouvelle chargée des collections. À suivre...

Parution estivale des notes de lecture d'Études Photographiques

Rendez-vous sur le site web de la revue :
De nouvelles Notes de Lecture d'Études photographiques sont en ligne.


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Postdocument n°2 est disponible en ligne.

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Revue pdf de 48 pages, téléchargeable et imprimable gratuitement, Postdocument est consacrée à la photographie d’oeuvres d’art en situation d’exposition.
Réalisée par Christophe Lemaitre, Aurélien Mole et Remi Parcollet - tour à tour et simultanément artistes, critiques ou historiens d’art, photographes d’exposition et commissaires - , la revue associe des photographies prises par des amateurs et d’autres réalisées par des professionnels, trouvées sur les réseaux sociaux ou dans des fonds d’archives peu accessibles.

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La République des amateurs

Pêcheur vers 1909 Antonin Personnaz © coll. Société française de photographie, Paris

L' Exposition "La République des amateurs" est organisée par le Jeu de Paume en collaboration avec la Ville de Tours et en partenariat avec la Société Française de Photographie. Elle présente un ensemble de plus d’une centaine de tirages modernes réalisés d’après les plaques de projection originales conservées à la Société française de photographie, et qui pour la plupart n'ont jamais été exposées. Cette sélection est complétée de plusieurs projections noir & blanc et couleur (plaques autochromes) rendant compte de la manière dont ces images étaient vues et montrées à l’époque.

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Cycle d'entretiens SFP / HiCSA : Yo-Yo GONTHIER

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Yo-Yo Gonthier, Camion-bar & reflet. Série Le grand manège, Saint-Paul, La Réunion, 2002. DR

YO-YO GONTHIER invité par Marc Aufraise et Dagara Dakin

Dans le cadre du cycle de conférences SFP / Université Paris I Panthéon-Sorbonne (HiCSA)

le mercredi 1er juin, 18h (entrée libre, sans réservation)

à Institut national d’histoire de l’art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris (Salle Vasari)

Yo-Yo Gonthier est né à Niamey, au Niger, en 1974 et grandit en Côte d’Ivoire et à l’île de la Réunion. Après l’obtention en 1997 d’une Maîtrise de Sciences et Techniques en Photographie à Paris 8, il commence un travail de photographe plasticien indépendant. Avec ses premiers travaux nocturnes, regroupés dans Les Lanternes sourdes (Éditions Trans photographic press, 2003), Yo-Yo Gonthier confronte notre regard au surgissement du merveilleux. Le soin particulier accordé au dosage entre temps de pose long, lumière ambiante et éclairage artificiel dirigé, confère à ses photographies une tension atemporelle digne du rêve où stabilité et mouvement, attirance et répulsion s’affrontent sans cesse. Cette dualité rend compte de la volonté chère au photographe de transmettre son goût de la contemplation active et du cheminement, tant intérieur que spatial, comme antidotes contre la vitesse et l’oubli, fréquents dans la civilisation occidentale. La mémoire des lieux et des édifices se pose alors comme témoin d’une histoire collective occultée ou en voie d’effacement dont rend compte l’exposition Outre-mer à l’espace Khiasma, aux Lilas, en juin 2008. Conscient de la nécessité de la transmission et de l’échange, Yo-Yo Gonthier a notamment enrichi son approche de la thématique de l’exploration dans le cadre du projet L’envol au collège St Exupéry à Rosny-Sous-Bois en 2009. Il a exposé lors de Kreyol Factory, des 6ème et 8e Rencontres de Bamako – Biennale africaine de la photographie, et vient de finir une résidence de création pour la première édition du Addis Foto Fest en Éthiopie. Il est actuellement en résidence à L’École Nationale des Arts du Cirque à Rosny-Sous-Bois. http://www.yoyogonthier.com/

Yves Trémorin, souvenirs du Mexique

La prochaine étape de l'exposition d'Yves Trémorin intitulée La dérivée mexicaine se déroulera à partir du 1er juin au Musée des beaux-arts de Rennes, l'ouvrage éponyme publié par l'Atelier d'édition pour les éditions Loco sortira à cette occasion. Petit extrait d'une étude qui nous a donné l'occasion de nous replonger dans le surréalisme par le biais d'une des figures majeures de la photographie contemporaine en France.

"En inscrivant son travail sous le parrainage du surréalisme - avec les figures contradictoire de Breton et d’Artaud - Yves Trémorin se livre à une entreprise d’inventaire, de collecte et d’appropriation d’objets et de corps dans lesquels il examine ce qu’il reste des puissances symboliques. Ce faisant, il éprouve le pouvoir des photographies à faire apparaître la part mystérieuse de ce que le tourisme n’a pas totalement dissipé. L’ensemble parvient à constituer, selon une partition qui reprend les figures des combats de catch mexicain - masque contre masque, chevelure contre chevelure - un petit inventaire du totémisme moderne.

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RAPHAEL DALLAPORTA invité par Garance Chabert


























Raphaël Dallaporta, Ruine (Saison1), Kafir Qala, province de Balkh, Afghanistan.TDR


Dans le cadre du cycle de conférences SFP / Université Paris I Panthéon-Sorbonne (HiCSA)

le mercredi 11 mai, 18h (entrée libre, sans réservation)

à Institut national d’histoire de l’art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris (Salle Vasari)

Animé d’une conviction documentaire, Raphaël Dallaporta développe depuis 2004 un travail photographique par séries centrées sur un motif, et sur des sujets comme le déminage, l’esclavage domestique, ou plus récemment les autopsies. En regard de ces séries, l’entretien portera sur les enjeux de son nouveau projet, Ruine, réalisé en Afghanistan en collaboration avec la mission archeologique du Nord de l'Afghanistan , et dont les premières photographies seront exposées aux Rencontres Internationales d’Arles l’été prochain.

Parution printanière des Notes de Lecture d'Études Photographiques

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image Au sommaire...

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Monument Tosani

On se plaint assez de ne pas voir les milieux de carrière célébrés chez les artistes français pour ne pas saluer la publication (CNAP/Flammarion) d'un Patrick Tosani d'une facture exemplaire. Alors que la Centre Photographique Ile de France et très bientôt la Maison Européenne de la Photograhie offrent l'exposition de travaux anciens et très récents, l'ouvrage permet sous une forme thématique de comprendre l'ensemble d'une œuvre majeure de la période. On propose ici un bref extrait de l'entretien réalisé avec l'artiste que l'on retrouve in extenso dans l'ouvrage.

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Wizard en vitrine

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Pour sa nouvelle exposition La Vitrine de la SFP, en partenariat avec le Laboratoire Digital Janvier et l’atelier l’Image Collée, présente une photographie de Remy Amezcua intitulée Wizard (2001). Originaire de la ville de Mexico, Remy Amezcua est aujourd’hui basé à New York. Après avoir obtenu un Bachelor of Fine Arts à la New York University, il s’oriente vers la photographie commerciale tout en poursuivant des recherches artistiques multidisciplinaires. Son travail – constitué de photographies, poèmes, dessins et peintures – est habituellement exposé sous la forme d’une installation in progress, intitulée « A Group Show Of Selves ». Plusieurs versions de cette installation ont été exposées aux Etats-Unis (New York) et en Chine (Beijing). Il est représenté par la 1500 Gallery (New York).

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« Wizard » fait partie d’une série intitulée Evidence Collages, où l'on observe des objets-déchets mis, comme en vrac, dans un « ziplock » en plastique, de petit format (26x26cm). Devenus pièces à conviction, ils rappellent la peur sceptique de l’individu contemporain mais également sa relation aux objets de consommation, témoins voire signifiants mêmes de son existence. L’intérêt porté aux objets semble aussi inopérant que leur emplacement dans la composition : un faux hasard né d’un jeu rationnel d’organisation plastique et d’une intuition émotionnelle libre. Symboles de rêves, d’efforts, d’aspirations, de conquêtes, ces résidus de voyage voient leur valeur originelle réactivée et détournée par le mécanisme de prise de vue et le processus d’agrandissement de l’image. L’épave personnelle devient alors une fantastique « star » imagée et publique, visible aux yeux de tous.

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©Remy Amezcua, Wizard, In Italy, Electronic, 2001

A voir, au 71 rue de Richelieu, 75002, métro Bourse, 7 jours sur 7, 24h sur 24.







Alexis CORDESSE : Prix ARCIMBOLDO 2011

Le prix Arcimboldo cuvée 2011 a été attribué hier soir au travail d'Alexis Cordesse intitulé Border Lines. L'association des Gens d'image, soutenue désormais par Swiss Life dans cette aventure qui récompense, expose et passe commande à des artistes faisant appel aux technologies numériques, signe un choix audacieux.

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Entretien SFP 13 avril - L'édition et la diffusion du livre de photographie aujourd'hui : Sebastian Hau invité par Marc Aufraise

A partir d'une sélection d'ouvrages proposée par Sebastian Hau, l'entretien sera l'occasion d'aborder quelques enjeux liés à l'édition et à la diffusion du livre de photographies. Seront présentés et discutés les ouvrages de Chris Killip, In Flagrante, (Secker and Warburg, London, 1988); Patrick Faigenbaum, Tulle, (Le Point du Jour, Cherbourg, 2007); Olivier Cablat, Galaxie, (White Press, Cologne, 2009); Cuny Janssen, My grandma was a turtle, (Snoeck, Cologne, 2010); Monica Haller, Riley and his story, (Onestar Press, Paris, 2010) et enfin, Michael Light, Bingham, (Radius Books, Santa Fe, 2010).

Sebastian Hau est né en 1976 à Krefeld, Allemagne. Durant ses études de littérature comparée et de philosophie à Bonn, il travaille pour Tropen, petite maison d'édition allemande, spécialisée notamment dans la traduction et la diffusion de littérature contemporaine. En 2000, il prend part à l'aventure des éditions Schaden ce qui le conduit en 2010 à devenir responsable du Bal Books, la librairie du Bal (Paris 18e). Il écrit pour FOAM et Photoeye Magazine.

Le mercredi 13 avril, 18h

à Institut national d’histoire de l’art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris (Salle Vasari)

Entrée libre, sans réservation

Carole passe la frontière.

Aujourd'hui 31 mars est le dernier jour à la Société de Carole Troufléau-Sandrin qui quitte la SFP pour rejoindre le musée de l'Élysée à Lausanne. Chargée des collections et pilier de la vie de l'association depuis 2005, Carole aura été de tous les fronts et un maillon essentiel dans l'animation et la préservation de la vie de la SFP. L'avenir nous donnera l'occasion de l'associer encore activement à nos actions.
Go Carole, Go !

NDLR : Carole sera remplacée à demeure à partir de septembre 2011. Rendez-vous sur Facebook pour plus renseignements.

Marie-Noëlle Boutin : Man's land

Des rues et des visages, des alentours de ville que la civilisation de l’automobile a déclassés, des regroupements d’amis ou de familles, des lieux de promenade : ici, en France ou ailleurs, très loin en Chine ou plus proche de nous en Israël, Marie-Noëlle Boutin parvient à élaborer une représentation réaliste sans recourir aux signes agressifs d’un monde contemporain que l’on caricature à l’envi. Ce travail est une levée des formes et des signes par le moyen d’une défamiliarisation : construire une observation du monde qui dévoile ce que la proximité et l’habitude recouvrent. Des situations privées d’anecdotes mais sculptées dans des lumières qui en célèbrent la vitalité, la consécration minutieuse d’espaces refoulés par l’imagerie de la communication, l’attention portée à la quiétude des êtres : Marie-Noëlle Boutin décrit un fragile état de paix.

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Opération RDA

imageSe termine cette semaine à la SFP une mission de près de deux semaines menée par le scanneriste du Laboratoire digital Janvier qui s'est s'appliqué à numériser les quelques deux cents plaques de projection, négatifs sur verre et autochromes, sélectionnés pour la future exposition de la société intitulée "La République des amateurs" (RDA).

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La photographie : trésor de guerre ou art des temps de crise ?

Paris a célébré l'automne dernier le 30eme anniversaire du « Mois de la Photographie », festival organisé par la municipalité de la Capitale. Des dizaines d’expositions dans les galeries d’art, les musées, les centres culturels, la foire Paris-Photo - plus grand rendez-vous des collectionneurs - ont marqué l’événement. Comme le festival, la photographie contemporaine a 30 ans, le tout début des années 1980 marquant l’arrivée de ce médium dans le domaine de la création contemporaine. Certes, les artistes ont fait usage de la photographie dès le 19eme siècle, mais la légitimité artistique de la photographie est récente. Elle correspond – et compense ? – la fragilité des images d’information touchées par la crise lancinante du photojournalisme. La concurrence de la télévision et les modifications profondes apportées par la technologie numérique, la collusion entre information et communication, ont peu à peu jeté le doute sur les pratiques de reportage. Tant et si bien que sont apparus, depuis plus d'une génération, des « auteurs » qui revendiquent une photographie subjective et affirment leur talent en visant l’exposition plus que la publication. Ils ont été peu à peu débordés par des revendications plus directement artistiques encore. Si l’on voulait caractériser le profond changement dans le domaine photographique depuis 30 ans, on pourrait avancer que le lieu de la consécration sociale du photographe est passée du domaine de l’information à celui de l’art contemporain. Aujourd’hui, en effet, les grands photographes sont au musée et non à la une des journaux.

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La SFP en réseau

La présence de la Société française de photographie sur Internet ouvre aujourd'hui une nouvelle page… sur Facebook. Dorénavant, que vous soyez membre du réseau social ou simple visiteur, vous pouvez retrouver les informations essentielles concernant la SFP sur son adresse Facebook. Dès aujourd'hui vous y trouverez une liste des photographes présents dans la collection, une liste complète des ouvrages et des périodiques de la bibliothèque, la liste des artistes ayant exposés dans La Vitrine, ainsi que des actualités sur les conférences, les expositions ou les nouvelles publications de ce blog, des images et toutes les démarches pour devenir membre de la SFP. Suivre la SFP sur Facebook: une nouvelle manière de rejoindre la SFP.

Entretien de Regina Virserius par Larisa Dryansky





Vous êtes cordialement invités au prochain entretien du cycle de conférences SFP, le :

mercredi 9 mars

à Institut national d’histoire de l’art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris

Salle Vasari

de 18h à 20h (entrée libre, sans réservation)

Dans le cadre d'un entretien avec Larisa Dryansky, Regina Virserius présentera son premier catalogue en tant que monographie d’artiste. "Una cosa mentale" s’est construit tout au long des années 2008-2010 et a donné lieu à un ensemble de 54 images. La série est traitée en « double », chaque image ayant sa version sombre, noire, absorbante, et son écho blanc et lumineux, s’effaçant.




Extraits du catalogue :

« L'artiste a choisi délibérément de représenter non pas des pièces artisanales mais des productions exemplaires du design moderne et contemporain, c'est-à-dire d'un mode de fabrication du mobilier dans lequel l'étape de la conception est dissociée du travail de la main. Plus fondamentalement, Regina Virserius traite ses sujets avec un dépouillement qui cherche à rapprocher la photographie du disegno, cette face intellectuelle ou « mentale » de la peinture qui en fait la projection de l'esprit bien plus que la saisie d'un moment fugace »….


… « Avec leur rendu quasi pictural, les images de Regina Virserius sont on ne peut plus éloignées de l'art conceptuel de Kosuth. Néanmoins, elles partagent avec lui, et plus généralement avec une grande partie de l'art des années 1960, la volonté d'émanciper la représentation du réalisme sans pour autant retomber dans l'abstraction formelle. De la série Una Cosa Mentale, l'artiste dit qu'il s'agissait pour elle d'effectuer « la transcription d'une vision ». Transcrire n'est pas exactement enregistré. Si l'on a pu insister sur l'aspect chimique de la photographie, faisant de l'imprégnation de la lumière sur la surface photosensible l'équivalent d'un moulage, les œuvres de Regina Virserius incitent à reporter l'attention sur le dispositif optique du médium. Plutôt que le contact, ce qu'évoquent ces visions surgissant sur leurs écrans noirs ou blancs, est le procédé de projection par lequel l'image vient se former dans la camera obscura photographique. Cet aspect est également souligné par le dédoublement de la série en une face noire et une face blanche, lequel désigne indirectement l'inversion de l'image rétinienne »….

Texte de Larisa Dryansky

Préparation post-production numérique : Philippe Guilvard/Atelier Tireur D’Art.
Collaboration menée avec la Galerie Eric Dupont, l’éditeur Eric Cez, LOCO, Camping design graphisme - David Valy & Anne-Lise Cochet.

Cet ouvrage a été réalisé avec le soutien du Centre national des arts plastiques (aide au premier catalogue), ministère de la Culture et de la Communication.
Images : Regina Virserius.TDR
www.reginavirserius.com

Les invitations au voyage d’Anna Malagrida

















Forte d’une double culture (née à Barcelone, elle vit depuis 2004 à Paris), Anna Malagrida a mis à profit ses études à l’école d’Arles pour construire une approche à la fois spéculaire et spéculative, depuis une dizaine d’années. Deux expositions monographiques présentées simultanément au CPIF (Pontault-Combault) et à la galerie RX (Paris 8ème) apportent du relief à des surfaces qu’on pensait planes et transparentes, nous laissant entrevoir certains paysages urbains désaffectés. Ainsi présente-t-elle une collection d’« œuvres aimants » attirant chaque fois des pôles opposés : qu’il s’agisse d’immortaliser des ruines contemporaines (Point de vue, 2006 et Vitrines, 2008-2009) ou le souffle éthéré du quotidien, c’est avec soin que l’artiste catalane développe chaque fois des stratégies pour libérer paradoxalement les frontières de leur dimension limitrophe et activer certains détonateurs d’imaginaire (Frontière, 2009). Un catalogue édité par la fondation Mapfre (Madrid) complète les expositions. Illustré de nombreuses reproductions pleines pages, il comporte par ailleurs un entretien avec l’artiste et des textes critiques, fournissant un prolongement intéressant à ces visites.

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Philippe Durand : International Vegetal

L’exposition de Philippe Durand à la galerie Laurent Godin à Paris se concentre sur une dimension à la fois iconographique et politique chère à l’artiste depuis ses débuts : visiter avec une fausse ingénuité les marges du monde moderne. Les mauvaises herbes qu’il traque dans les recoins des villes sont une figure inversée des nombreuses publicités qu’il s’est longtemps plu à dénicher dans les campagnes, comme s’il fallait aller au bout d’une démonstration sur l’inversion des codes. Toutefois, ce champ-contre champ de la nature et de la cité moderne n’aboutit pas au statu quo. L’exposition « Mauvaises herbe » tend à démontrer qu’au petit jeu des rivalités, ce sont les plantes que l’on appelle aujourd’hui « pionnières » qui raflent la mise. Au sous-sol de l’exposition, on ne peut qu’en convenir : les herbes envahissent les lignes électriques et téléphoniques, la nature reprend ses droits sur la communication.

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Yveline Loiseur : bienveillante étrangeté

Un premier livre d'artiste est toujours un événement, pour lui (elle), mais aussi pour ceux qui accompagnent leurs travaux. Saluons ainsi La Vie courante d'Yveline Loiseur, ouvrage publié par Trans Photographic Press, avec le soutien de l'université (c'est singulier).

On donne ici le texte de préface de l'ouvrage.

Le happening et la berceuse

Existe-t-il une enfance qui soit un temps d’avant les joujoux ? Et qui ne soit pas un temps du dénuement mais de la richesse imaginative ? En conférant la vie aux objets, le monde tout entier des enfants est un univers auquel l’adulte reste étranger, une terre jadis fréquentée et désormais inaccessible. Quel conte ne met pas en scène la possibilité d’une vie des objets ? Ce que dépeint La vie courante est encore différent : un monde où la magie est archaïque.

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Entretien Karim Kal / Michel Poivert

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Karim Kal. Images d'Alger 2002. TDR.
in Karim Kal. Perspective du Naufrage, textes de M. Poivert, Patrick Chamoiseau, Ed. Adera, 2010.



Vous êtes cordialement invités au prochain entretien du cycle de conférences SFP, le :

mercredi 9 février

à Institut national d’histoire de l’art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris

Salle Vasari

de 18h à 20h (entrée libre, sans réservation)

'En 2010, Karim Kal avait titré son exposition au musée urbain Tony Garnier à Lyon : « Les Déclassés – Alger, Cayenne, Evry », réduisant ainsi une diversité géographique au dénominateur commun de l’identité sociale. Cette diversité est aussi historique, elle dessine la carte du naufrage de l’empire colonial français depuis la seconde moitié du XXe siècle. Ou, tout du moins pour l’instant, certains des territoires où les Naufragés se sont installés, rejoignant dans leur histoire singulière la figure universelle des Vaincus. Toute l’œuvre de Karim Kal ouvre la perspective d’une nouvelle géographie humaine, par le reclassement des valeurs politiques et esthétiques selon un renversement de point de vue. Dès 2002, Vues d’Alger est l’œuvre qui contient la puissance spéculative d’un départ à partir du point même de son arrivée: Karim Kal, fils d’Algérien et de Française, né en Suisse, devient le frère d’arme des Naufragés.'
Michel Poivert. Extrait de "Karim Kal. Perspective du Naufrage'', Ed. Adera, 2010.

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Karim Kal. Gaïdi. série Les miroirs, Evry, 2009. TDR.
in Karim Kal. Perspective du Naufrage, textes de M. Poivert, Patrick Chamoiseau, Ed. Adera, 2010.

http://karimkal.neverblind.eu/

Eric Poitevin, l'homme naturel

L’exposition d’Eric Poitevin à la galerie Nelson Freeman suscite de nombreuses réflexions, tant cette œuvre, au fur et à mesure du temps, s’impose comme l'une des plus solides qu’il est donné de voir. Et qu’elle aborde l’un des grands sujet de l’époque: la nature. Devant les agencements d’images de corps aux frontières interrompues parfois, où la nudité – dans la suite des nus couchés de 2004 exposés au Plateau – est traitée sous une forme qui parvient à congédier les stéréotypes sans pour autant réduire la représentation à la singularité intime, le spectateur renouvelle son expérience de la relation aux Autres autant qu’à lui-même. La ponctuation dramatique instaurée par les crânes dans ces montages ou installations murales vous plonge sans ménagement dans une méditation sur la vanité de l’existence, ce à quoi l’œuvre de Poitevin nous a habitués depuis ces débuts. Le plus marquant dans ces assemblages d‘images est la présentation d’animaux, qu’il s’agisse du chevreau ou de l’anguille (figure du sacrifice, de la maternité, de la pénétration érotique ?) qui, en s’ajoutant aux crânes, à la question des âges de la vie (les modèles les illustrent) amplifie la dimension allégorique. A l’étage, l’impressionnant face-à-face des vues de forêts disposées tout hauteur comme des panneaux de paravent dialoguent avec deux diptyques scindant le branchage d’un arbre nu sous la neige. Au-delà des évocations japonistes, la notion de saisons, le rapport de la terre et du ciel, l’analogie des branches et des bois de cerf que l’artiste aime à photographier (le thème du trophée de chasse est central chez lui), on se souvient que les lieux fréquentés par Poitevin dans le nord de la France sont ceux qui ont été transformés par les batailles de la première Guerre mondiale, et qu'ils constituent une sorte de mémoire de l‘Histoire.

Ainsi, de l’étage au rez-de-chaussée, l’exposition établit la continuité de l’homme et de la nature. Cette question est anthropologiquement fondamentale dans les sociétés, elle n’a pu être réglée tout à fait par les théories du totémisme dont Claude Lévi-Strauss fit la critique. Elle est ici au centre de l’exposition – et peut-être de toute l’œuvre d’Eric Poitevin – comme une conjuration du dogme chrétien de la discontinuité de l’homme et de la nature.

Pour découvrir l’artiste en vidéo

Hourra, ''Le Monde'' m’a tuer ! ou Ce que ''Le Monde'' narre.

Un vrai cadeau de Noël : dans son édition parue le 25 décembre dernier, le quotidien Le Monde (daté du 26 décembre 2010) faisait paraître un article sobrement intitulé : "Le calotype, somptueux échec", relatif à l’exposition "Primitifs de la photographie" qui ferme aujourd’hui ses portes à la Bibliothèque nationale de France (site Richelieu). On aurait tort ici de bouder son plaisir à la lecture de cette critique dont la perfidie tient dans l’ambigüité d’un titre dont on ne sait s’il porte sur l’objet de cette exposition ou sur sa forme.

Globalement, si la journaliste reconnaît la pertinence du sujet et semble en avoir saisi l’essentiel – le paradoxe d’une technique éphémère et élitiste qui donne naissance à quelques unes des icônes de l’histoire de la photographie – elle reproche à sa mise en forme d’une part une approche "sociologique", centrée sur les usages et découpée en "petits chapitres" mêlant chefs-d’œuvre et images secondaires, et d’autre part la lourdeur d’une "érudition" se traduisant par des cartels "interminables"… l’exposition ne prenant sens que dans sa dernière partie consacrée à la création, où éclate enfin "la qualité formelle des œuvres"… Las !

Mais ne devrions-nous pas, en tant que co-commissaire de cette exposition, nous flatter de nous retrouver ainsi gratifié, puisque ce texte ne fait que traduire de la part du Monde une doctrine pour le moins invariable et qui consiste en matière de photographie du XIXe siècle, à défaire presque systématiquement toute proposition scientifique. On pourra même se féliciter de se trouver ici en compagnie de tous ces projets éditoriaux ou muséographiques qui depuis plus de dix ans ont marqué durablement l’histoire de la discipline en France : l’exposition "Gustave Le Gray" (Bibliothèque nationale de France – 2002), "Le Daguerréotype français, un objet photographique" (Musée d’Orsay – 2003), "L’Utopie photographique" (Maison européenne de la photographie – 2004), "Eugène Atget" (BnF – 2007), "L’art de la photographie" (Éditions Citadelles et Mazenod – 2007), pour ne citer que les principaux. Chacun de ces projets s’étant trouvé éreinté sous la plume de Michel Guerrin en son temps (il est aujourd’hui responsable des pages Culture du quotidien) ou par d’autres*, comme Claire Guillot aujourd’hui, instrumentalisant tantôt Sainte-Beuve, tantôt d’obscurs scientifiques, toujours sur le même motif : foin de la "sociologie", foin des usages, foin de ces conceptions "marxisantes" pervertissant une histoire de la photographie canonique qui doit se constituer uniquement sur les chefs-d’œuvre et les maîtres, lesquels se passent d’explications et plus encore d’une érudition toujours pesante. Hors de la sacralisation, point de salut : invariance d’un thème qui ne veut, ou ne peut tout simplement, considérer l’histoire de la photographie que comme un art intemporel et nie l’évolution d’un domaine qui appelle la définition d’une histoire culturelle. Une permanence dans la critique qui jette le discrédit sur toute autre vision de la photographie que celle qui trouve en ces pages un écho bienveillant, au risque de voir ici l’ombre inquiétante du conflit d’intérêt. Mais est-ce seulement possible ?

Évidemment la presse est fondée à émettre un point de vue critique auquel il est toujours complexe de répliquer, car comme l’écrivait déjà André Gunthert en 2003 à propos de l’Affaire Tournesol, cette réaction est interprétée "au mieux comme un réflexe corporatiste, au pire comme une tentative des moins talentueux de s’exonérer d’un évaluation critique cruelle". Que la journaliste du Monde confonde dans un même mouvement érudition, projet scientifique et ambition pédagogique, n’est pas le plus inquiétant. Au-delà de cette méprise circonstanciée se pose une question de fond dont Le Monde ne peut visiblement pas prendre la mesure en matière de photographie et dont sa prise de position plus idéologique que critique n’est qu’un des révélateurs : peut-on trouver en France un regard critique argumenté sur des projets scientifiques dans le domaine** ? Au moment où la Mission pour la photographie lancée au printemps 2010 par le Ministère de la Culture semble encore s'interroger sur ses moyens comme sur ses buts, force est de constater que ce joli petit monde de la photographie est loin de réunir les conditions d’une saine émulation et que rien ne semble devoir éviter le clivage et l’anomie vers lesquels on se dirige. On ne peut assurément demander aujourd’hui à un journal comme Le Monde en matière de photographie d'accompagner un mouvement que d'autres pays nous envient. L'alarmant n'est pas tant cette critique, qui ne peut être finalement évaluée qu’à l’aune du rétrécissement d’un espace critique inversement proportionnel à la multiplication des offres. C’est l’idée qu’article après article, sous quelque plume que ce soit, ne semble s’exprimer qu’une seule voix au Monde… mais quelle est cette voix ?

(*) Concernant les événements précités on pourra consulter les articles suivants : Emmanuel De Roux, "Le génie de Le Gray éclipsé par ses biographes", Le Monde, 2 avril 2002 ; Michel Guerrin, "Les premiers pas photogéniques du daguerréotype", Le Monde, 5 juin 2003 ; Michel Guerrin, "Anonymes et amateurs entrent au musée", Le Monde, 2 décembre 2004 ; Michel Guerrin, "Atget, l'artisan cache un artiste", Le Monde, 31 mars 2007 ; Michel Guerrin, "Etrange histoire de la photographie", Le Monde, 9 novembre 2007.

(**) Par contraste on observera par exemple, sur la même période, le traitement réservé à l’art du XIXe siècle et qui permet aujourd’hui au musée d’Orsay d’offrir une rétrospective des plus stimulantes sur Jean-Léon Gérôme (Cf. Philippe Dagen, "Gérôme, le peintre qui maudissait l'art moderne", Le Monde, 24 octobre 2010). Pour un point de vue éclairé sur la question photographique on consultera à profit le dossier consacré à la question par L'Œil en novembre.

Programme du cycle de conférences SFP 2011

Nous tenons à vous informer que suite à la fermeture, par mesure de sécurité, de l'auditorium de la Maison européenne de la photographie, le cycle d'entretiens / conférences proposé par la Société française de photographie aura lieu cette année en partenariat avec l'HiCSA et se tiendra à :

l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne
(Institut national d’histoire de l’art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris).

Salle Vasari

de 18h à 20h (entrée libre, sans réservation)

Vous êtes cordialement invités à la prochaine conférence le :

Mercredi 5 janvier 2011

Exposer la photographie ancienne : retour sur l'exposition "Primitifs de la photographie: le calotype en France, 1843-1860"
par Paul-Louis Roubert (Université Paris VIII / Société française de photographie)

Fruit d'une collaboration inédite entre la Société française de photographie et la Bibliothèque nationale de France, l'exposition "Primitifs de la photographie" qui se clôture le 16 janvier à la BnF (site Richelieu) revient sur la courte mais fleurissante carrière du calotype et plus largement du négatif papier en France au milieu du XIXe siècle. C'est ainsi l'occasion de faire le point sur près de trente ans de recherche sur la photographie ancienne et de s'interroger sur les méthodes concourant à son exposition.

Commissaires : Sylvie Aubenas, directeur du département des Estampes et de la photographie, Bibliothèque nationale de France et Paul-Louis Roubert, maître de conférences université Paris VIII et président de la SFP.

Prochaines conférences :

Mercredi 9 février 2011
Karim Kal, invité par Michel Poivert (Université Paris I)

Mercredi 9 mars 2011
Regina Verserius, invitée par Larisa Dryansky (Université Paris I)

Mercredi 13 avril 2011
Yo-Yo Gonthier, invité par Marc Aufraise (Université Paris I) et Dagara Dakin

Mercredi 11 mai 2011
Raphaël Dallaporta, invité par Garance Chabert (Société française de la photographie)

Mercredi 1er juin 2011
Sammy Baloji, invité par Christine Barthe (Musée du Quai Branly) (SOUS RESERVE)

Paul-Louis Roubert succède à Michel Poivert à la présidence de la Société française de photographie

Lors du conseil d’administration de la Société Française de Photographie en date du 17 décembre 2010, son président n’a pas représenté sa candidature lors de l’élection annuelle du Bureau de l’Association. Comme Michel Poivert l’avait annoncé à son entourage, ce poste occupé depuis une quinzaine d’années n’était plus compatible avec la charge pesant sur lui depuis un an à la direction de l’UFR d’archéologie et d’Histoire de l’art à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Afin de mobiliser de nouvelles énergies à l’heure où est programmé le déménagement de la SFP dans les nouveaux locaux de la BNF, Paul-Louis Roubert à présenté sa candidature au poste de Président. Il a été élu à l’unanimité des membres du conseil.

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Season Greetings

Gilibert (attribué à), La patinoire de Chamonix, vers 1925, plaque de projection, 8,5x10 cm. © coll. SFP. DR

Comme à l'accoutumée, la Société française de photographie ferme pour les fêtes de fin d'année, du lundi 20 décembre 2010 au dimanche 2 décembre 2011.

Pour tout renseignement concernant Etudes photographiques, les abonnements à la revue et les adhésions à l'association, merci de contacter Cécile Nédélec, qui remplace Garance Chabert pendant son congé maternité, au 01 42 60 04 57 ou par email : nedelec.sfp@free.fr à partir du lundi 3 janvier 2011.

La bibliothèque réouvrira aux consultations à partir du mercredi 5 janvier 2011, à 14h. Merci de prendre rendez-vous par téléphone au 01 42 60 05 98 ou en envoyant un message à notre chargée des collections, Carole Troufléau-Sandrin, dont voici la nouvelle adresse email : sandrin.sfp@free.fr

Meilleurs voeux à tous !

Journée d'étude Primitifs de la photographie. Le calotype en France, 1843-1860.

Les recherches conduites dans le cadre de la préparation de l’exposition "Primitifs de la photographie. Le calotype en France, 1843-1860", par Sylvie Aubenas, directeur du département des Estampes et de la Photographie de la BnF et par Paul-Louis Roubert, maître de conférences à l’université de Paris VIII Vincennes Saint-Denis, qui en ont assuré le commissariat, ont permis de faire la synthèse des travaux abondants réalisés depuis une génération sur le calotype français. Elles sont loin, cependant, d’avoir épuisé un sujet qui mobilise actuellement de nombreux chercheurs et sur lequel la présente journée d’études se propose de revenir, afin de le compléter et de l’enrichir.

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Parution Études Photographiques n°26

Études Photographiques n°26 est désormais disponible en librairie ou par abonnement.
Les notes de lectures sont d'ores et déjà publiées sur le site web de la revue.

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sommaire et résumés

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Révolte dans la Vitrine : les Lansetkòd de Leah Gordon

Pour son nouvel accrochage, La Vitrine de la SFP présente une photographie de Leah Gordon intitulée Lansetkòd (les lanceurs de cordes).
Leah Gordon est une artiste anglaise née en 1959 à Ellesmere Port, ville industrielle entre Liverpool et Manchester. Après des études à la Polytechnic of Central London, elle s’oriente vers la musique. Sa passion pour la photographie l’amène, dans les années 1990, à l’étude du photo-journalisme. En 1991, elle entreprend son premier voyage à Haïti où elle découvre le Carnaval de Jacmel, fête pendant laquelle les hommes, déguisés en femmes ou en créatures hybrides, envahissent les rues de la ville.



La Vitrine de la SFP, décembre 2010. TDR

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Journée d'étude : L'expérience du paysage

mardi 23 novembre 2010, BNF, petit auditorium, Hall Est, Site Tolbiac, de 9h30 à 18h30


Cette journée d’étude sera l’occasion de revenir sur l’histoire de la photographie contemporaine de paysage, et notamment sur ce moment particulier que fut la Mission photographique de la DATAR. Cette manifes- tation est l’aboutissement d’une recherche menée par Raphaële Bertho, mention spéciale de la Bourse Louis Roederer 2009-2010, dans le cadre d’un doctorat sur les missions photographiques en France et en Allemagne dans les années 1980 et 1990, intitulée « Paysages sur commande », à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes.

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Jean-Luc Moulène : Lieu-dit Fénautrigues

Durant l’été dernier, alors que Jean-Luc Moulène travaille à l’impression de Fénautrigues, nous avons composé cet échange qui sera publié dans le Journal de la commande publique.

Le 1er novembre Fénautrigues est sorti (éditions de la Table Ronde/Centre national des arts plastiques). Le fruit de cette commande publique est un ouvrage de 528 pages au format 240 X 280 cm réalisé avec Marc Touitou, où les photographies regorgent de leur encre, un livre en forme de monument, le plus impressionnant peut-être à ce jour, consacré à un lieu-dit de la campagne française. Peut-être aussi, ironiquement, la réponse de l’Etat à l’Etat. D’une commande l’autre : Fénautrigues est le stricte inverse de La France de Raymond Depardon.

Aujourd’hui, alors que Jean-Luc Moulène travaille une de ses plus importantes expositions à New York, Fénautrigues me semble encore plus puissant, après avoir consacré sa terre, la conquête du monde devient possible.

Je signale simplement que l’image d’Artaud évoquée à la fin a bien été retrouvée grâce à nos amis du centre G. Pompidou et que cette intrigante image devrait illustrer notre échange. A moins qu’elle ne joue son rôle d’image manquante jusqu’au bout.

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Le BAL des Anonymes

Anonymes : les sujets des œuvres actuellement exposées au BAL le sont. Les noms des preneurs de vue opérant derrière l’objectif d’impartialité ne se prêtent pourtant pas à cette étiquette : Jeff Wall, Lewis Baltz, Walker Evans, Anthony Hernandez, etc… sont loin de passer incognitos. Rassemblées, leurs images sans frontières interrogent : Elles oscillent entre documentaire, art, tableaux de vie, œuvres du quotidien. En misant sur l’image latente transmuée en image de l’attente et sur l’image animée comme expression de l’immobilité, cette exposition inaugurale étonne.

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La photographie contemporaine en France : histoire et perspectives 29-30 octobre INHA/CPIF

A l’occasion de son 20eme anniversaire et en liaison avec les travaux consacrés à la photographie à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, le Centre Photographique d’Ile-de-France et l’Equipe d’accueil Histoire culturelle et sociale de l’art sont partenaires d’un colloque qui vise à faire un point sur la création photographique en France depuis une trentaine d’années, soit une période marquée par « la photographie contemporaine ».

Le colloque se déroulera sur deux sites : le vendredi 29 octobre à Paris à l'auditorium de l'Institut national d'histoire de l'art (INHA) et le samedi à Pontault-Combault au Centre photographique Ile de France (CPIF). L'entrée est libre le vendredi et il est recommandé de s'inscrire pour le samedi afin de faciliter le transport et l'accueil (cf. plus bas)

Fondée sur la double présence des historiens et des artistes, cette rencontre souhaite poser quelques questions qui visent à éclairer un moment non achevé de l'histoire de la photographie.

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Aux origines du négatif

Du 19 octobre 2010 au 16 janvier 2011 se déroulera à la Bibliothèque nationale de France (Galerie Mansart - site Richelieu) l'exposition "Primitifs de la photographie. Le calotype en France 1843-1860". Réunissant près de 180 pièces de plus de 60 auteurs différents, cette exposition retrace la courte mais florissante carrière de la technique du négatif papier en France. Fruit de plus de deux années de travail et d'une collaboration inédite entre la Bibliothèque nationale de France et la Société française de photographie, dont près de quarante pièces de la collection figurent dans l'exposition, l'accrochage rend hommage aux acteurs des premiers développements techniques de la photographie reproductible. Le visiteur pourra ainsi découvrir à travers les sept sections de l'exposition les différents usages de la photographie qui, de l'expérimentation à la création, furent permis par le calotype. Plus de trente ans après "À l'origine de la photographie, le calotype au passé et au présent", exposition présentée alors par Bernard Marbot, c'est le retour de l'invention de Talbot rue de Richelieu, accompagnée pour l'occasion d'un catalogue, coédition BnF / Gallimard, reproduisant 250 images et pourvu d'un dictionnaire biographique de plus de 350 photographes ayant pratiqué le calotype en France.

Primitifs de la photographie. Le calotype en France 1843-1860
BnF - 5, rue Vivienne 75002 Paris
19 octobre 2010 - 16 janvier 2011
Commissaires : Sylvie Aubenas, directeur du département des Estampes et de la photographie, Bibliothèque nationale de France et Paul-Louis Roubert, maître de conférences université Paris VIII et trésorier de la SFP.
Catalogue : Primitifs de la photographie. Le calotype en France 1843-1860, Coédition BnF / Gallimard, 59 €

Histoires de la photographie en Espagne : un modèle spécifique ?

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Archivo fotográfico José Manuel Aizpúrua. Famille Aizpúrua - septembre 2010

Objet culturel qui bénéficia d’un intérêt particulier dans l’Espagne de la transition démocratique, la photographie s’est associée de façon singulière à l’affirmation d’une identité espagnole. Depuis le début des années 1980, différents protagonistes, artistes ou historiens, ont ouvert des pistes de réflexion sur l’usage et la reconnaissance de l’image photographique. Dans l’ouvrage collectif Fotografía. Crisis de historia (2004), l’historien de l’art CarmeloVega questionnait ce qu’il décrivait comme le « paradoxe espagnol ». Préférant faire dialoguer l’analyse d’une réalité locale de la production des images avec leur contexte historique et social, l’historiographie de la photographie en Espagne a privilégié la mise à jour de corpus et leur fonction dans la culture régionale ou nationale. Autour des années 1990, ces « micro-histoires » ont engagé un nouveau rapport à la suprématie des grands centres en affirmant la présence d’une périphérie active. Dans le même temps, l’activité photographique espagnole a trouvé sa place au niveau international en donnant notamment un rôle prépondérant aux questions de l’appartenance et de l’identité. Dans quelle mesure peut-on alors parler d’une approche paradoxale dans cette manière d’envisager le médium photographique ? Quelle est la spécificité d’un regard espagnol face aux courants internationaux ? A travers celui-ci, peut-on cerner plus précisément la place du Sud dans une configuration historiographique qui est restée jusqu’alors principalement celle du Nord ? En interrogeant les ambitions et les démarches des historiens mais aussi le positionnement des artistes depuis les 30 dernières années en Espagne, il s’agira d’identifier les caractéristiques de ces discours. Cette journée d’étude sera l’occasion de réunir des personnalités engagées, aujourd’hui et par le passé, dans cette voie. Il s’agira de dégager les grandes lignes théoriques d’un « modèle espagnol », d’en questionner les enjeux et les limites, enfin d’engager un dialogue critique sur l’actualité de la recherche dans ce domaine.

Vendredi 24 septembre 2010 Institut National d’Histoire de l’Art 1er étage -salle Vasari Traduction simultanée Entrée libre

6 rue des Petits-Champs 75002 PARIS Métro Bourse/Palais-Royal

Programme

09h30 / Présentation de la journée par Michel Poivert et Sophie Triquet

10h00 / Lee Fontanella, University of Worcester. Preliminar a una revisión de una historia de la fotografía en España en el siglo XIX / Introduction à la révision d’une histoire de la photographie en Espagne au XIXe siècle

10h30 / Carmelo Vega, Universidad de La Laguna, Santa Cruz de Tenerife. Un modelo sin modelo. Repensar la Historia de la fotografía en España / Un modèle sans modèle. Repenser l’histoire de la photographie en Espagne

11h00 / Joan Fontcuberta, Universidad de Barcelona. Unos capítulos claves en la historia de la fotografía Española / Relecture de quelques chapitres clés dans l’histoire de la photographie espagnole

11h30 -12h30 / Table ronde modérée par Marta Gili et Michel Poivert

13h00-14h30 Déjeuner

14h30 / Javier Ortiz Echagüe, Universidad Complutense, Madrid. Una historia de la fotografía sin nombres : el caso de José val del Omar Une histoire de la photographie sans nom : le cas de José val del Omar

15h00 / Jorge Ribalta, Museu d’art contemporani de Barcelona. Reflexiones sobre una exposición : “Archivo universal” y las perspectivas actuales de la fotografía documental / Retour sur une exposition : Archivo universal et les perspectives actuelles de la photographie documentaire

15h30 / Héloïse Conesa, Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg Spécificité d’un modèle espagnol ? / Especificidad de un modelo español ?

16h00 -17h00 / Table ronde modérée par Michel Poivert et Sophie Triquet

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Procès-verbal Assemblée générale SFP 2010

L’An Deux Mille Dix Et le jeudi 24 juin 2010 à 18h

Les membres de l’Association Société française de photographie se sont réunis en Assemblée générale ordinaire en salle des Commissions de la Bibliothèque nationale de France, 58 rue Richelieu, 75002 Paris, sur convocation que leur en a faite Michel Poivert, président du Conseil d’administration, afin de délibérer de l’ordre du jour suivant :

ORDRE DU JOUR

1. Examen et approbation des comptes de l’exercice allant du 1er janvier au 31 décembre 2009.

2. Examen et approbation du budget prévisionnel de l’exercice 2010.

3. Approbation du rapport moral.

4. Renouvellement des mandats de Mme Sylvie Aubenas, MM. Gérard Lévy et Jean-Luc Monterosso, membres sortants du Conseil d’administration, rééligibles; ratification de l’élection par le Conseil d’administration de Mme Marie Robert, nouveau membre.

5. Point d’information sur le chantier de rénovation du Quadrilatère Richelieu, le projet d'implantation du bureau de l'association et de ses collections dans le département des Estampes et de la Photographie.

6. Questions diverses

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Le BAL : nouvelle institution photographique en France ?

Le BAL ouvrira ses portes le 18 septembre à Paris. Le BAL est l’autre nom de l’association des amis de Magnum photos, il évoque en effet la fonction du lieu – une ancienne salle de bal – qu’il occupe désormais au 6 impasse de la Défense dans le 18eme arrondissement de la capitale. Depuis plus de deux ans, cette association a mis en place un programme d’activités consacrées à l’éducation à l’image auprès des publics scolaires, des enseignants et avec l’ouverture du lieu désormais au public le plus large. Orientés vers les productions documentaires, expositions, ateliers et autres événements s’y tiendront et la toute nouvelle structure communique avec dynamisme sur ses objectifs. La création d’une institution spécialisée est toujours un événement, elle constitue un mouvement dans l’univers culturel qui lui est propre et marque en ce sens des modifications qui, en l’occurrence, touchent à la fois à la réalisation des travaux photographiques mais aussi vidéo et cinématographiques. Que propose le BAL de différent ? Comment son action s’articule-t-elle aux efforts déployés par les institutions existantes ? L’importance des aides publiques (Ville, Région, État) signe-t-elle une orientation du politique vers de nouvelles structures ? Des questions simples en apparence mais qui permettent peut-être de déceler un moment intéressant de l’histoire de la photographie contemporaine.

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Fermeture estivale

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Comme chaque année, la Société française de photographie prend ses quartiers d'été du 1er au 30 août 2010 inclus.
Vous pouvez dès à présent poser vos réservations pour la rentrée par email à : troufleau.sfp@free.fr ou adresser vos questions à contact.sfp@free.fr.
Nous vous souhaitons un très beau mois d'août et vous donnons rendez-vous en septembre !

Pour vos lectures estivales, retrouvez les notes de lecture d'Études Photographiques en ligne

Rendez-vous sur le site web de la revue :
Les dernières Notes de Lecture d'Études photographiques sont en ligne.


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Au Sommaire...

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Leah Gordon : Kanaval

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C’est dans une atmosphère apocalyptique qu’est publié l’ouvrage de Leah Gordon, photographe et vidéaste britannique. Haïti, ce pays dont les images du tremblement de terre sont encore tristement fraiches dans nos mémoires, est la destination privilégiée de la photographe depuis presque quinze ans. Pas de sensationnel donc, pas d’image choc non plus de la pauvreté, toutes ces ficelles lui sont étrangères, mais des clichés du carnaval de Jacmel, ville côtière au sud de Port-au-Prince. Des clichés, des portraits plutôt, en noir et blanc que Leah Gordon prend des acteurs de la fête ; certains la connaissent bien maintenant et posent avec plaisir. Car, elle ne vole pas ces images à l’instantané mais, prend soin d’établir une relation avec son modèle ; son matériel ne lui permettrait pas, de toute façon, une telle rapidité d’exécution. « Je dois mesurer la lumière, régler la vitesse d’obturation, l’ouverture et la mise au point. Mon appareil est totalement manuel. Mes images ont toujours une qualité statique puisque le procédé prend un certain temps. Mais il se créé alors un espace entre mon sujet et moi qui permet de mettre de côté le remue-ménage et d’entrer dans le territoire d’un studio de prise de vue à l’ancienne » explique t-elle. (p.20)

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Le 6ème art vu du ciel de Lucie et Simon (prix HSBC 2010)

Jeunes lauréats du prix HSBC, Lucie et Simon s’exposent à la galerie Baudoin Lebon jusqu’au 24 juillet. Basculant le point de vue à la verticale, ils renouent avec les fondements de la photographie (depuis les « Points de vues » de Niépce pris de sa fenêtre mais plus encore avec les cadrages vertigineux sur lesquels s’est fondée l’esthétique moderne de la nouvelle objectivité ou, bien plus tard, avec les perspectives atmosphériques sur les œuvres du Land Art). Rien à voir pourtant avec une vue aérienne. Ici, la distance avec la scène est minimale. C’est un lien de proximité qui semble relier le spectateur aux êtres comme suspendus à la décision de son regard, devenus les marionnettes de ses propres fictions.

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Hamish Fulton Walking to Paris

Son nom est connu des amateurs d’art depuis plusieurs décennies, pourtant ce n’est que trop rarement qu’Hamish Fulton installe ses atmosphères déambulatoires dans une galerie. Sur une proposition de Romain Torri, la galerie Patricia Dorfmann, ouvre son espace au plus discret des marcheurs en proposant photographies, dessins, peintures et autres mots.

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SEUILS : ERIC RONDEPIERRE

A nouvelle série, nouveau catalogue (« Seuils », publié à l’occasion de l’exposition d’Eric Rondepierre à la galerie « le bleu du ciel », Lyon, mars-avril 2010). Avec ces joyaux iconographiques, « Eric à la loupe » poursuit son tressage temporel, résolu de plus belle à nous entraîner dans son film. Entrelaçant des bribes de fictions (acteurs du cinéma muet devenus spectres en noir et blanc) avec des morceaux de vie (photos prises sur le vif offrant leur large spectre de couleurs), le plasticien tourne-t-il le dos au style lapidaire de ses premières séries ? En tout cas, il s’en écarte. Loin des images éclairs prélevées lors des années 1990 au sein des films sous-titrés qu’il re-garde (Excédents), ses compositions sophistiquées s’apparentent désormais à des patchworks visuels composites et pluriels. Si tous ces paysages mentaux ont « l’air » de se fondre dans le tissu conjonctif de l’œuvre, c’est bien qu’ « E.R. » les a poli – via Photoshop – avec la précision d’un tailleur de diamants noirs.

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Cycle d'entretiens SFP : mercredi 2 juin : Pascal Poulain invité par Garance Chabert


Vous êtes cordialement invités à la prochaine rencontre le Mercredi 2 juin 2010, à 18h30.

Pascal Poulain invité par Garance Chabert

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Pascal Poulain, Carlton Beach, 2009. DR

Pascal Poulain est né en 1972, il vit et travaille à Lyon et enseigne à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts de Lyon. Il s'intéresse aux espaces urbains et de loisirs dans ce qu'il ont de plus superficiel et artificiel. Il utilise la photographie mais aussi différentes techniques d'impressions et même l'installation comme un prolongement in situ de ses enquêtes photographiques sur les lieux symboliques de la culture du divertissement. Que ce soit par le point de vue photographique qu'il adopte ou la position particulière qu'il demande à d'autres personnes d'engager, son travail révèle et souligne la vacuité et la littéralité d'un certain nombre de signes contemporains. http://pascalpoulain.com


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Pascal Poulain, sans titre, 2009. DR


Suite à la fermeture, par mesure de sécurité, de l'auditorium de la Maison européenne de la photographie, le cycle d'entretiens proposé par la Société française de photographie aura lieu cette année à :
l'Université Paris I, Centre Michelet, 3 rue Michelet, 75006 Paris. (Amphithéâtre).
de 18h30 à 20h30, entrée gratuite, sans réservation

STREETMOSPHERE : LE TOUR DU MONDE EN 80 MINUTES D’HERMINE BOURGADIER

L’événement spectaculaire du Centre Pompidou « Dreamlands » (5 mai – 9 août 2010) se devait de mettre en lumière les oeuvres emblématiques d’une société de l’entertainment. Désireux d’emprunter le vocabulaire formel des milieux qu’il représente, Martin Parr – maître de la dérision touristique - collectionne les détails et les codes bariolés d’un monde dominé par une vision médiatique, dont il s’agit de reproduire l’envers du décor. Ainsi provoque-t-il un marivaudage entre les genres (au sens de J.F de la Harpe) rejoignant le but de cette exposition hybride, fondée sur le dérivatif. Celle-ci parvient à déployer l’humour et la légèreté à partir de solides fondements historiques, développant la théorie pertinente d’une influence mutuelle des modèles architecturaux empruntés à l’utopie du divertissement sur les cités modernes ou futures. Il s’agit de mixer culture populaire et savante, œuvres et documents, histoire et contemporanéité, mentors, artistes majeurs ou émergents, … Parmi eux, Hermine Bourgadier, telle une Mata Hari de la distraction, se joint à loisir à la section « Faites vos jeux ! » où son œuvre Streetmosphere côtoie les clichés de Martin Parr. C’est dans une même démarche répétitive et obsessionnelle qu’Hermine Bourgadier, également imprégnée de l’esthétique documentaire, démasque les transes de la mondialisation.

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Cycle d'entretiens SFP : Carole Fékété invitée par Larisa Dryansky le mercredi 5 mai


Vous êtes cordialement invités à la prochaine rencontre le mercredi 5 mai 2010, à 18h30.

Carole Fékété sera invitée par Larisa Dryansky.


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Carole Fékété. Série les reliques, boîte n° VI, 2007. DR

Issue d’une famille aux racines diverses, Carole Fékété interroge à travers ses images l’idée d’origine et de transmission. Ses photographies présentent le plus souvent des objets isolés de leur contexte et de leur environnement. Le sujet, privé de ses coordonnées spatio-temporelles, se trouve déterritorialisé. Il n'existe plus qu'en lui-même et par lui-même. En couleurs, en noir et blanc, de format miniature ou monumental, c'est toujours la singularité du sujet qui détermine la forme de la représentation. De ses deux années passées en résidence à Madrid à la Casa Velázquez, Carole Fékété rapporte trois séries photographiques : Les reliques, Les pierres tombales, et Les portes. Ce séjour aura été marqué par différents aspects de la culture espagnole : la tradition festive, les rituels et les cérémonies toujours très vivaces dans l'ensemble du pays. La représentation de la mort, la survivance des processions, et le culte des reliques véhiculent des formes et des codes qui, par-delà le folklore religieux, sont chargés d'une histoire et d'une culture à travers lesquelles l'artiste continue d'élaborer une vision reposant sur le temps et la minutie de l’observation.Lauréate du Prix HSBC en 2000, récipiendaire de commandes du CNAP, Carole Fékété exposera ses derniers travaux à la Galerie Christophe Gaillard, à Paris, en avril. www.carolefekete.com
(Larisa Dryansky)




Suite à la fermeture, par mesure de sécurité, de l'auditorium de la Maison européenne de la photographie, le cycle d'entretiens proposé par la Société française de photographie aura lieu cette année à :
l'Université Paris I, Centre Michelet, 3 rue Michelet, 75006 Paris. (Amphithéâtre).
de 18h30 à 20h30, entrée gratuite, sans réservation

Rusk, Moujik IV, Hector et les autres…

Antoine Schneck, Rusk Seban, © Antoine Schneck.

Le Musée de la Chasse et de la Nature présente, jusqu’au 26 septembre, une saisissante galerie de portraits canins réalisés par Antoine Schneck. Bouledogues, bergers, nizinny, bichons, colleys, bassets, labradors, lévriers, dobermans, épagneuls, pékinois, terriers et autres meilleurs amis de l’homme – politique, culturel - se sont ainsi prêtés au jeu de l’objectif du photographe. Si la dimension ludique du projet séduira le grand public (beaucoup s’attacheront ainsi à vérifier la véracité du vieil adage « Tel maître tel chien »), sa force de cohésion provient d’abord du protocole sériel mis en œuvre par l’artiste avec une grande rigueur. Cherchant à dresser ce singulier inventaire durant deux années, il portraiture les chiens comme les humains de ses précédentes séries : semblant chaque fois poser en majesté, les traits des animaux de compagnie émergent systématiquement d’un fond noir, abstrait de l’environnement. Un projet derrière lequel on décèle un fort penchant cynophile.

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Les derniers jours de l'Éloge

Les débuts de la photographie sur papier en Italie (1846-1862) sont encore visible au Petit Palais jusqu'au dimanche 2 mai.
Plus que deux jours pour profiter de cet éloge du négatif qui met à l'honneur l'un des premiers procédés photographiques et l'Italie du milieu du XIXe siècle.













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Parution d'Études Photographiques n°25

Études Photographiques n°25 sera disponible dès le 5 mai 2010 en librairie ou par abonnement.
Les notes de lectures sont d'ores et déjà publiées sur le site web de la revue.

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RENAUD AUGUSTE-DORMEUIL, IN SITU

Pour sa deuxième exposition à la galerie « In Situ » (« Bigger than Life », 18.03 – 30.04.2010) Renaud Auguste-Dormeuil poursuit un questionnement socio-politique en terme de manque à représenter. Comment aborder la liaison entre voir et pouvoir ? Actuellement pensionnaire de la Villa Médicis, lauréat du prix Meurice pour l’art contemporain, le plasticien dévoile ici ses plus récentes réalisations (les œuvres exposées s’échelonnent entre 2007 et 2009), prenant un tour résolument photographique.

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Entretien Richard Billingham : mercredi 14 avril

Dans le cadre des Entretiens publics de la Société française de la photographie, vous êtes cordialement invités à la prochaine rencontre le :

mercredi 14 avril 2010, à 18h30

Richard Billingham, invité par Marion Duquerroy.

Suite à la fermeture, par mesure de sécurité, de l'auditorium de la Maison européenne de la photographie, le cycle d'entretiens proposé par la Société française de photographie a lieu cette année à :

l'Université Paris I, Centre Michelet, 3 rue Michelet, 75006 Paris. (Amphithéâtre).
18h30 à 20h30 entrée gratuite, sans réservation

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Richard Billingham, Mandrils, 2005. DR

Richard Billingham, photographe et vidéaste britannique né en 1970 près de Birmingham, connaît rapidement le succès avec ses photographies de famille. Alors qu’il est encore étudiant en école d’art, il décide de prendre en photographie ses parents et frère. Montrant tout au long de son album Ray’s a Laugh (Scalo : 1996) les séquelles que le gouvernement Thatcher a laissé sur la classe prolétarienne du nord de l’Angleterre, chômage - alcoolisme, drogue, ennui, obésité - il tire le portrait des laissés-pour-compte de cette société post industrielle. Mais malgré la violence des mots et des corps, Billingham regarde, au travers de son objectif, les siens avec amours et jamais ne cherchera à assimiler son travail au documentaire social. Longtemps associé aux Young British Artists (mené par Damien Hirst) par sa participation à l’exposition collective Sensation à la Royal Academy en 1997, puis jugé comme l’élève de Martin Parr, Billingham change le sujet de son art et se tourne vers le paysage. Artiste de l’intime, il retourne dans sa ville natale et la photographie, vide de monde, avant de déménager sur la côte sud britannique. Emportant avec lui ses souvenirs d’enfance, il entreprend une série sur les animaux. Zoo fait écho à ses visites au parc animalier avec sa mère et aux clichés naïfs des bêtes qu’elle prenait. Ce travail reflète les rapports que l’homme entretien avec l’animal encagé, les tics qu’il développe en captivité ainsi que les comportements que nous manifestons, aussi bien face aux cages que face à ses photographies. En 2008, le musée d’art contemporain de Melbourne, Australie, lui consacre une rétrospective People, Places, Animals. Aujourd'hui, Richard Billingham se consacre de nouveau au paysage, parcourant le Pays de Galles où il est maintenant basé.

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LA PARABOLE DE KNORR

La ruse du renard consiste, pour sauver sa vie, à faire le mort. Simplement, il ne bouge plus. La ruse de Karen Knorr consiste à placer l’animal naturalisé dans ses photographies, lui procurant une nouvelle vie.

Ainsi, le musée Carnavalet présente, jusqu’au 30 mai 2010, un éventail de Fables réunies pour la circonstance au sein même des period rooms où est née cette série, en 2003. Cigogne, lièvre, écureuils, martin pêcheur et flamands rose…, font irruption dans les boudoirs et salons particuliers imprégnés d’histoire. Incrusté numériquement dans les décors opulents préalablement réalisés à la chambre, le renard – robe rousse et cravate blanche – n’échappe pas à ce traitement. Chez Karen Knorr, le charisme de l’image théâtrale séduit indéniablement l’œil, et prête le flanc à la théorie de Jean-Pierre Cometti pour le retour du beau dans l’art. Oui mais derrière le luxe des détails provenant notamment des tirages Lambda, c’est un tout autre roman qui fascine le spectateur. Mise en doute, mise à distance… Qu’est-ce que le bon goût ? Le genre ? Le style ? La représentation ? Comme Molière déguisant ses railleries envers le roi en excès de considération, la photographe choisit la dérision sublime. Alors, comment reconstituer une morale à cette histoire à partir de la version photographique de Karen Knorr reconstituée à partir de la version littéraire de La Fontaine reconstituée à partir de celle d’Esope ? Une telle chaîne référentielle alimente certains questionnements.

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Shandor Hassan en Vitrine

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©Shandor Hassan, Tree, 2005, série MOTEL 2000-2008

Pour sa nouvelle exposition La Vitrine de la SFP présente une photographie du photographe américain Shandor Hassan.

Né en 1968 aux Etats-Unis (Los Angeles, Californie), Shandor Hassan étudie la photographie à l'Université du Nouveau Mexique. Depuis une quinzaine d'années, il concentre son oeuvre sur le paysage urbain américain, comme le témoignent ses différentes séries American Journey, Manhattan Project, on the Ground, Motel, Collection of Objects, 1-9, et enfin Brooklyn. Il s'installe à New York en 1996, où il enseigna à l'International Center of Photography. Il vit et travaille actuellement à Budapest, grâce à une bourse Fullbright pour la photographie. (www.shandorhassan.com)

La photographie exposée dans la Vitrine (Tree, 2005) fait partie de la série MOTEL, réalisée entre 2000 et 2008 :

"MOTEL is an excerpt from a drive at night. A fiction. These are spaces that are often passed on a journey to somewhere else. They are my destination here. I am monumentalizing them. Through form, color, light, void, and space; they are explorations of architectural space, a search for place and home, and about a future and a past. I photograph at night to make the objects/subject and spaces feel as if they are detached from the rest of the environment both physically and psychologically. They are theatrical stages, explorations of the American Dream and the American drama.

“What would this country look like as a colony, as a place in outer space on another planet, on the moon?” I asked myself in the course of making these photographs - while standing on the border of America and outer space, I am taking in the vastness of the moment and searching for meaning.

MOTEL is about place defined by the automobile; life become transient temporary experience, detached from place and the sense of cultural community, and connected by an elusive time and scale.

Ultimately the work reflects my own journeys in the night. I came into this world traveling the road, the car became home, safe sanctuary - an extension of my own body and lens, projector, frame, wrapped in one to view the vast American landscape and the universal journey through time and space that we are all taking."

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©Shandor Hassan, Truck, série MOTEL 2000-2008

Chant

A song, a requiem for the road, a desire for the future, leave me here by the poolside, or the roadside, by the wayside, by the telephone booth, the rest stop, the empty parking lot calling out believe me! “this is your home”. And its true I am comfortable there in that open space. I am on my path, not the western sky, not the immortal pacific coastal dream, and discoveries of gold and silver, maybe just a slot machine in Vegas, a black jack table victory, I am just on a journey in the midst of lost time, and rediscovering the paths beyond the visible.

I find my way, in your presence. But let me rest one more night, and have that sweet feeling of home, along the way from here to there I will find my solitude and dreams, in a tangle of clean sheet and a channel changer, and maybe in a local bar.

SH 2008 (from Motel diaries)

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©Shandor Hassan, série MOTEL 2000-2008



À voir, 71 rue de Richelieu, 75002, métro Bourse, 7 jours sur 7, 24h sur 24 jusqu'à fin mai.


La Vitrine de la SFP est soutenue par le laboratoire digital Janvier (tirage lambda) et les Ateliers de l'Image Collée (contrecollage sur dibond, mise sous diasec).



Fermeture de la SFP

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Charles Adrien, (Arbre en fleur), vers 1910, plaque autochrome, 9x12 cm,
n°0807-A-2330

La Société française de photographie sera fermée au public du lundi 29 mars jusqu'au vendredi 9 avril 2010 inclus.

Vous pourrez de nouveau prendre vos rendez-vous par téléphone (01.42.60.05.98) ou par email (troufleau.sfp@free.fr)à partir du lundi 12 avril.

Entretien d'Alain Moïse Arbib le mercredi 3 mars

Dans le cadre des Entretiens publics de la Société française de la photographie, vous êtes cordialement invités à la prochaine rencontre le :

mercredi 3 mars 2010, à 18h30

Alain Moïse Arbib sera invité par Marc Aufraise et Julie Jones.

Suite à la fermeture, par mesure de sécurité, de l'auditorium de la Maison européenne de la photographie, le cycle d'entretiens proposé par la Société française de photographie aura lieu cette année à :

l'Université Paris I, Centre Michelet, 3 rue Michelet, 75006 Paris. (Amphithéâtre).
18h30 à 20h30 entrée gratuite, sans réservation


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Alain Moïse Arbib. Sans titre, 2000, DR.

Né en 1970 à Tunis, Alain Moïse Arbib vit et travaille à Paris. Au moyen d'une technique photographique hybride (chambre, calotype, numérique), il offre au regard une image à la temporalité décalée. Manipulant longuement l’image, il anime la matière en faisant apparaître des visages sculptés par leur propre lumière. Ses « images-reliques », à la beauté dérangeante sont le lieu privilégié du récit d’une expérience où le temps de la prise de vue s’est instauré une relation entre le sujet et le photographe. Il a présenté cet hiver une exposition de photographies au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme (Paris), avec lequel il collabore régulièrement. Il a notamment réalisé les tirages d'exposition et du catalogue Artisans et paysans du Yiddishland (Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, 2005) Son dernier ouvrage, Testamento a été publié aux Presses universitaires de Saragosse en 2008. Le Festival Punto de Vista à Pamplona (Espagne) a présenté son documentaire-fiction Autoportrait de ma mère en février 2010. www.alainmoisearbib.com

Cycle d'entretiens SFP : Christophe Bourguedieu et Benjamin Serero le mercredi 3 février

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Extrait du film Le Regard du myope, Benjamin Serero, 2009.DR

Vous êtes cordialement invités à la prochaine rencontre le mercredi 3 février 2010, à 18h30.

Christophe Bourguedieu et Benjamin Serero seront invités par Michel Poivert.

Le cinéaste Benjamin Serero a réalisé un film intitulé Le regard du myope, consacré au travail du photographe Christophe Bourguedieu qu’il a suivi lors d’un voyage en Finlande. Le document s’applique à décrire la méthode de Christophe Bourguedieu, ou plutôt son absence de méthode, quelque chose comme une manière de quête de la relation. S’agit-il d’un compte-rendu fidèle ou bien d’une mise en scène d’un des photographes les plus secrets de la scène contemporaine ? La projection du film sera suivie d’un entretien avec le réalisateur et Christophe Bourguedieu.

Suite à la fermeture, par mesure de sécurité, de l'auditorium de la Maison européenne de la photographie, le cycle d'entretiens proposé par la Société française de photographie aura lieu cette année à :
l'Université Paris I, Centre Michelet, 3 rue Michelet, 75006 Paris. (Amphithéâtre).
de 18h30 à 20h30, entrée gratuite, sans réservation

Les entretiens de la SFP à l'Université Paris I, Centre Michelet

Suite à la fermeture, par mesure de sécurité, de l'auditorium de la Maison européenne de la photographie, le cycle d'entretiens proposé par la Société française de photographie aura lieu cette année à :

l'Université Paris I, Centre Michelet, 3 rue Michelet, 75006 Paris. (Amphithéâtre).

Les entretiens auront désormais lieu de 18h30 à 20h30.

Entrée gratuite, sans réservation

Prochaine rencontre: le mercredi 3 février 2010, 18h30 : Christophe Bourguedieu et Benjamin Serero seront invités par Michel Poivert.

Rappel : l'entretien de Monique Deregibus initialement prévu le 6 janvier aura lieu dans le cadre du séminaire de master de Michel Poivert à l'Institut national d'histoire de l'art (6 rue des Petits-Champs Paris 2eme ar) le jeudi 18 février de 10h00 à 12h00, Salle Jullian

Merci de votre compréhension.

Annulation de l'entretien du 6 janvier à la MEP

Suite à la fermeture de l'auditorium de la Maison Européenne de la Photographie pour une durée indéterminée, nous sommes au regret de vous faire part de l'annulation de l'Entretien de la Société Française de Photographie du mercredi 6 janvier 2010. Nous vous tiendrons au courant prochainement des dates et lieu de re-programmation.

Vous êtes toutefois cordialement invité à retrouver l'artiste Monique Deregibus qui interviendra dans le séminaire de master de Michel Poivert à l'Institut national d'histoire de l'art (6 rue des Petits-Champs Paris 2eme ar) le jeudi 18 février de 10h00 à 12h00 (Salle Jullian).

Merci de votre compréhension.

Meilleurs vœux 2010

Toute l'équipe de la Société française de photographie vous souhaite une très bonne année 2010. Un grand merci à Stan Amand pour cette carte de vœux originale (vidéostill S.A).

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FRED LEBAIN : DES PHASMES PHOTOGRAPHIQUES

Depuis son entrée en photographie, au tournant des années 2000, Fred Lebain n’a cessé de manifester son goût pour « l’incorporation ». D’abord cuisinier et styliste culinaire, il applique chaque fois des recettes inédites à ses créations photographiques. Ainsi, la série Freddie et la chocolaterie, exposée dès 2006 à la galerie Philippe Chaume, consistait pour lui à composer des natures mortes à partir d’objets 100% eighties, revivals de son adolescence (minitel, tourne-disques ou caméra super-huit…) ; les suaves monochromes - ton sur ton « chocolat » - étant obtenus selon une ancienne technique de pâtisserie. Mais derrière l’apparence ludique de ses propositions, se cache tout un appareil de réflexions.

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Pour les fêtes : Jonathan Lewis en Vitrine

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©Jonathan Lewis, Valentino, 2007, courtesy de l'artiste et Bonni Benrubi Gallery, New York, NY. TDR



Interrompu lors des travaux des locaux de la SFP, le cycle d'exposition de photographies contemporaines de la Vitrine a pu reprendre en cette fin d'année. Pour son exposition "de rentrée", la Vitrine de la SFP présente une photographie de Jonathan Lewis, Valentino (2007), issue de la série Designer Labels. Rappelons qu'en novembre 2008, l'artiste avait été invité pour un entretien à la Maison européenne de la photographie par Carole Troufléau-Sandrin. Artiste anglais né en 1970 et diplômé du London College of Printing, Jonathan Lewis pratique la photographie abstraite depuis 2000. Avec une approche esthétique rigoureuse, il joue sur les modes de vision qu'offre le numérique et porte un regard formel, non dénué d'humour, sur la réalité commerciale, ou artistique, des sujets qu'il photographie.

www.jgdlewis.com

À voir, 71 rue de Richelieu, 75002, métro Bourse, 7 jours sur 7, 24h sur 24 jusqu'à mi-février.


La Vitrine de la SFP est soutenue par le laboratoire digital Janvier et les Ateliers de l'Image Collée.

La Société française de photographie sera fermée au public jusqu'au 6 janvier 2010.
Vous pourrez de nouveau prendre vos rendez-vous par téléphone (01.42.60.05.98) ou par email (troufleau.sfp@free.fr)à partir du 4 janvier.

Bonnes fêtes à tous.




Ghetto Biennale : un salon des refusés au 21ème siècle.


C’est un projet qui semblait impossible, particulier, extraordinaire qui prend forme en ce moment à Port au Prince. Leah Gordon*, photographe britannique, que nous avions reçue à la MEP l’année dernière, organise depuis plus d’un an une biennale d’art contemporain dans les ghettos haïtiens. Cette idée part d’un constat simple : les artistes haïtiens ont peine voyager faute de visa. Le monde occidental veut bien acquérir leurs œuvres, les exposer mais ne souhaite pas forcément leurs autoriser un temps de séjour. Alors, inversons la tendance, et invitons les artistes des pays développés à se rendre chez nous, au cœur même d’un des pays les plus pauvres et plus violents du monde.

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Colloque en ligne : Gilles Caron photographe

Les Archives audiovisuelles de la recherche nous offrent aujourd'hui la réalisation en ligne du colloque Gilles Caron organisé le 3 juillet dernier à l'Institut national d'histoire de l'art à Paris. On y retrouvera avec plaisir des témoignages et des analyses autour de la vie et de la production du photoreporter le plus intéressant de sa génération, ainsi qu'une présentation des collections de la jeune fondation Gilles Caron.Un grand merci à Margot Sputo-Mialet et à toute l'équipe des Archives Audiovisuelles de la Recherche qui démontre malgré les difficultés traversées en ce moment son rôle essentiel dans la diffusions des savoirs.

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Autour du prix Nadar : vendredi 18 mars à l'INHA

Rendez-vous vendredi 18 décembre 2009 à 18 h 30 à l'auditorium de l'Institut national d'histoire de l'art pour la présentation du Prix Nadar 2009 attribué à « La Subversion des images, Surréalisme, Photographie, Film » édité par le Centre Pompidou en présence des auteurs : Quentin Bajac et Clément Chéroux ainsi que Guillaume le Gall et votre serviteur. Rencontre présentée par Jean-Claude Gautrand, président du jury du Prix Nadar et Marc Combier.

Auditorium Colbert de la BNF Galerie Colbert 2 rue Vivienne 75002 Paris Métro Bourse ou Palais-Royal

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Synonyme de beauté : La COMTESSE DE CASTIGLIONE

Après le Musée d’Orsay (1999) et le Metropolitan Museum of art de New York (La divine comtesse, 2000) c’est à la galerie Baudoin Lebon (associée à la Galerie Beaubourg) qu’il revient de célébrer « la revanche de la Castiglione » (1837-1899) jusqu’au 23 janvier. Si ses frasques amoureuses ont éludé l’importance de son projet photographique aux yeux de plusieurs de ses contemporains, la valeur prophétique de ses portraits révèle à présent la pertinence de son « Je » artistique. C’est dans ses plus beaux atours qu’elle se découvre peu à peu sous les « voiles » photographiques de Pierre Louis Pierson, pendant plus de quarante ans. Contemplant ces tableaux vivants, on y voit alors moins la courtisane italienne - maîtresse de Napoléon III - que la femme captive d’une image où l’être et les angoisses métaphysiques affleurent au contact du paraître. Bien que la personnalité de la comtesse suscite encore des réactions contrastées - entre panégyrique et critique acerbe de sa « vanité » – la valeur artistique de ces portraits semble maintenant faire l’unanimité.

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Prix Roland Barthes : seconde édition

 

Pour la seconde année, Le Point du Jour et l'Institut mémoires de l'édition contemporaine (Imec) s'associent pour créer le Prix Roland Barthes pour la recherche photographique.

Ce prix, doté de cinq mille euros, récompense des mémoires de niveau master, quelle que soit la discipline, concernant la photographie. Il pourra être prolongé par la publication du mémoire remanié.Outre l'intérêt scientifique, la qualité de l'écriture et l'originalité de l'approche sont donc des critères importants.

Le Prix Roland Barthes 2008 a été décerné à Laureline Meizel pour son travail « Les Utopies du Nouveau Roman-Photo. Analyse des récits photographiques de Benoît Peeters et Marie-Françoise Plissart ».

Le second Prix Roland Barthes pour la recherche photographique sera décerné à l'hiver 2010/2011.

Les inscriptions seront ouvertes du 15 novembre 2009 au 31 janvier 2010.

Dossier d'inscription à télécharger

Ce prix reçoit le soutien de la Fondation Neuflize Vie.

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Colloque. L'image comme stratégie : des usages du médium photographique dans le surréalisme

Nous proposons d'étudier les usages stratégiques du médium photographique par les acteurs du mouvement surréaliste. Plusieurs axes seront privilégiés, notamment l'importance-clef de la photographie pour la diffusion des théories qui ont animé le mouvement ou son rôle stratégique “au service de la révolution”. Preuves d'une compréhension du surréalisme propre à leurs auteurs et dépassant le carcan de l'automatisme, les corpus photographiques abondent et témoignent de l'exaltation ou du discrédit de la réalité. Photographes professionnels ou amateurs éclairés, tous ont conscience de l'impact de la photographie sur les masses, l'intégrant comme un enjeu tactique si ce n’est stratégique dans l’aboutissement de leur projet avant-gardiste. Nous chercherons à démontrer comment la photographie s'est affirmée en tant que catalyseur et diffuseur des divers développements théoriques et formels, contribuant grandement à l’internationalisation du surréalisme et par-delà même à l'évolution de l'aspect politique a priori implicite à sa nature d'avant-garde. Les limites géographiques et chronologiques du mouvement historique devront être dépassées, pour en considérer ses mutations en France, et à l'international. Outil de diffusion d'idées politiques ou de délires mégalomaniaques, écrin de la présence surréaliste au monde ou de la conscience surréaliste du monde mais aussi pur objet esthétique, l’image photographique permet de réenvisager la nature même de l'impact du mouvement dans l'histoire de l'art et des idées.

Vendredi 11 décembre 2009
Institut national d'histoire de l'art, salle Vasari
9h30-18h00

Organisé par l'ARIP, en partenariat avec l'HiCSA (Université Paris I)

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“L’HYPOTHESE” D’ERIC RONDEPIERRE

Il se pourrait bien que l’expression de « l’hypothèse » - nouvel ouvrage en ligne d’Eric Rondepierre - porte aussi l’empreinte d’une hyperthèse. Autour de ces « confidences » virtuelles où se trament - peut-être - quelques révélations, l’artiste se livrerait-il comme en un livre ouvert ?

La thèse de départ est celle d’un regard dans le rétroviseur de l’introspection. Le prétexte à cette histoire, un flash back : « L’artiste s’arrête quelques instants sur vingt ans de production photographique et contemple son oeuvre. Une sorte de traversée narcissique du miroir qui est aussi une plongée à l’intérieur d’un film qui manque. Du moins c’est l’hypothèse » écrit-il en préambule.

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La SFP, un lieu pour l'autochromie

Conférence le dimanche 6 décembre au musée Albert-Khan à 15h de Carole Troufleau-Sandrin, chargée des collections de la Société Française de Photographie, autour de l'exposition "Bretagne : voyager en couleurs"
Entrée gratuite, 1er dimanche du mois.
Nombre limité de places. La réservation est conseillée, par l'intermédiaire du formulaire de contact. www.albert-kahn.fr

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Prix Nadar 2009 : la subversion des images

Le prix Nadar décerné depuis 1955 par la Société des Gens d'Image a été attribué pour l'année 2009 à la publication édité par le Centre Georges Pompidou à l'occasion de l'exposition La Subversion des Images - Photographie, surréalisme, film. Contributeur du catalogue, je témoigne de la très grande exigence des équipes éditoriales du centre et du soin qui a été apporté à la reproduction des images. On livrera ci-après une note de travail préparatoire à l'introduction collective.

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Annulation de l'entretien du mercredi 2 décembre à la MEP

Suite à la fermeture de l'auditorium de la Maison Européenne de la Photographie pour une durée indéterminée, nous sommes au regret de vous faire part de l'annulation de l'Entretien de la Société Française de Photographie du mercredi 2 décembre 2009.
Nous allons faire notre possible pour reporter la conférence et permettre à Yo-Yo Gonthier de s'entretenir avec Marc Aufraise et Dagara Dakin. Nous vous ferons part de la nouvelle date au plus tôt.
Le rendez-vous du 6 janvier entre Monique Deregibus et Michel Poivert est lui maintenu.
Nous vous remercions de votre compréhension,
L'équipe de la MEP et de la SFP

Yo-Yo Gonthier à la Maison européenne de la photographie

Dans le cadre des entretiens de la Société française de photographie, vous êtes cordialement invités à la prochaine rencontre organisée le mercredi 2 décembre dans l'auditorium de la Maison européenne de la photographie, à 18h.

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Yo-Yo Gonthier, Camion-bar & reflet. Série Le grand manège, Saint-Paul, La Réunion, 2002. DR

Yo-Yo Gonthier est né à Niamey, au Niger, en 1974 et grandit sur l’île de la Réunion. Après l’obtention en 1997 d’une Maîtrise de Sciences et Techniques en Photographie à Paris 8, il commence un travail de photographe plasticien indépendant. Avec ses premiers travaux nocturnes, regroupés dans Les Lanternes sourdes (Éditions Trans photographic press, 2003), Yo-Yo Gonthier confronte notre regard au surgissement du merveilleux. Le soin particulier accordé au dosage entre temps de pose long, lumière ambiante et éclairage artificiel dirigé, confère à ses photographies une tension atemporelle digne du rêve où stabilité et mouvement, attirance et répulsion s’affrontent sans cesse. Cette dualité rend compte de la volonté chère au photographe de transmettre son goût de la contemplation active et du cheminement, tant intérieur que spatial, comme antidotes contre la vitesse et l’oubli, fréquents dans la civilisation occidentale. La mémoire des lieux et des édifices se pose alors comme témoin d’une mémoire collective occultée ou en voie d’effacement dont rend compte l’exposition Outre-mer à l’espace Khiasma, aux Lilas, en juin 2008. Conscient de la nécessité de la transmission et de l’échange, Yo-Yo Gonthier a notamment enrichi son approche de la thématique de l’exploration dans le cadre du projet La peau de la lune au collège St Exupery à Rosny-Sous-Bois en 2009. Exposés lors de Kreyol Factory et des 8e Rencontres de Bamako – Biennale africaine de la photographie, ses derniers travaux de la série Beach questionnent le cliché de la plage à l’heure de sa marchandisation. http://www.yoyogonthier.com

Entretien réalisé par Marc Aufraise et Dagara Dakin


Maison européenne de la photographie, 5-7 rue de Fourcy 75004 Paris, entrée libre et gratuite, sans réservation.

Sam Stourdzé dirigera le musée de l'Elysée

C'est à partir du mois de mai prochain que Sam Stourdzé dirigera le célèbre musée de l'Elysée à Lausanne. L'information est tombée juste avant l'ouverture de l'exposition Fellini qu'il a organisé au Jeu de Paume à Paris et dont le succès a quelque peu masqué la nouvelle de sa nomination.

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Programme des conférences de la Société française de photographie 2009-2010

Suite à la fermeture, par mesure de sécurité, de l'auditorium de la Maison européenne de la photographie, le cycle d'entretiens proposé par la Société française de photographie aura lieu cette année à l'Université Paris I, Centre Michelet, 3 rue Michelet, 75006 Paris. (Amphithéâtre).

Merci de noter le changement d'horaire : les entretiens auront désormais lieu de 18h30 à 20h30. Les dates prévues restent les mêmes.

Mercredi 2 décembre 2009
Yo-Yo Gonthier invité par Marc Aufraise et Dagara Dakin (Doctorants Université Paris I Panthéon-Sorbonne)
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Yo-Yo Gonthier, Camion-bar & reflet. Série Le grand manège, Saint-Paul, La Réunion, 2002. DR

Yo-Yo Gonthier est né à Niamey, au Niger, en 1974 et grandit sur l’île de la Réunion. Après l’obtention en 1997 d’une Maîtrise de Sciences et Techniques en Photographie à Paris 8, il commence un travail de photographe plasticien indépendant. Avec ses premiers travaux nocturnes, regroupés dans Les Lanternes sourdes (Éditions Trans photographic press, 2003), Yo-Yo Gonthier confronte notre regard au surgissement du merveilleux. Le soin particulier accordé au dosage entre temps de pose long, lumière ambiante et éclairage artificiel dirigé, confère à ses photographies une tension atemporelle digne du rêve où stabilité et mouvement, attirance et répulsion s’affrontent sans cesse. Cette dualité rend compte de la volonté chère au photographe de transmettre son goût de la contemplation active et du cheminement, tant intérieur que spatial, comme antidotes contre la vitesse et l’oubli, fréquents dans la civilisation occidentale. La mémoire des lieux et des édifices se pose alors comme témoin d’une mémoire collective occultée ou en voie d’effacement dont rend compte l’exposition Outre-mer à l’espace Khiasma, aux Lilas, en juin 2008. Conscient de la nécessité de la transmission et de l’échange, Yo-Yo Gonthier a notamment enrichi son approche de la thématique de l’exploration dans le cadre du projet La peau de la lune au collège St Exupery à Rosny-Sous-Bois en 2009. Exposés lors de Kreyol Factory et des 8e Rencontres de Bamako – Biennale africaine de la photographie, ses derniers travaux de la série Beach questionnent le cliché de la plage à l’heure de sa marchandisation. http://www.yoyogonthier.com
Nous allons faire notre possible pour reporter la conférence et permettre à Yo-Yo Gonthier de s'entretenir avec Marc Aufraise et Dagara Dakin. Nous vous ferons part de la nouvelle date au plus tôt.

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Geert Goiris : “Imagine there’s no countries”

Faisant écho à l’hymne rêveur de John Lennon enregistré en 1971, l’exposition monographique de Geert Goiris présentée au Crédac (Ivry) consolide son intention d’extrapolation documentaire, développée depuis 2000 avec la série éclectique « Résonance ». Différentes vues - toutes réalisées à la chambre - ont été prélevées ça et là, offrant un éventail de ses productions. Les œuvres présentées jusqu’au 8 novembre fondent la cohésion de ce travail autour des terres de mirages, propices à d’étonnants phénomènes visuels. Présentée pour la première fois en France, la collection de « Whiteout» restitue notamment une expérience optique hors du temps et de l’espace.

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Pascal Hausherr, De quoi demain

De quoi demain - premier livre de Pascal Hausherr - est publié aux éditions Trans Photographic Press. Presque carré, couvert d'une toile violette, illustré en couverture d'une vue d'un camping déserté où l'herbe verte reprend peu à peu ses droits, il s'offre d'emblée comme un livre que seul a rendu possible quelque épisode dérisoire de l'existence. En ouvrant le volume, on tombe sur la seconde image, reproduite ici, qui amorce la cascade poétique à partir d'un fanion claquant au vent tel un signal d'alarme. Un livre qui rassure néanmoins sur une chose, la France et ses étendards effilochés héberge toujours d'authentiques poètes.

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Parution du n°24 d'Études Photographiques début novembre

Numéro thématique et bilingue : Élites économiques et création photographique / Financial Elites and Photographic Creation

Profitez de notre offre spéciale jusqu'au 1er décembre 2009 : pour un abonnement souscrit, un numéro vous est offert. Pour tout renseignement chabert.sfp@free.fr ; 01 42 60 05 98

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LES « CHRONOGRAPHIES » DE VERA LUTTER

  

© Vera Lutter - Courtesy galerie Xippas

En renouant (depuis 1994) avec le dispositif de prises de vue ancestral de la « camera obscura », Vera Lutter est parvenue à dégager de la cacophonie visuelle de nos environnements urbains autant d’atmosphères éthérées et vaporeuses. Ainsi condense-t-elle patiemment les « écritures du temps ». La scène parisienne lui offre enfin la place qu’elle mérite alors qu’elle bénéficie déjà d’une reconnaissance internationale (exposée ces derniers temps à Los Angeles, New York, Berlin, Bâle ou Milan). Proposant un flash back sur ces dix dernières années, la galerie Xippas y contribue (jusqu’au 24 octobre). L’accrochage « elles@centrepompidou » présente, dans le même temps, l’une de ses œuvres les plus monumentales.

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Radical Nature V (In)Habitable

Regain d’intérêt dans le monde de l’art sur l’idée de nature. Non que cette préoccupation soit nouvelle, mais les enjeux sont différents. Face à la montée des problèmes écologiques et l’apparition des nouvelles sciences, cette dernière prend une toute autre tournure. C’est ce que proposent d’interroger simultanément, et encore pour deux semaines, l’exposition parisienne (In)habitable ? l’art des environnements extrêmes dans le cadre du festival @rt outsiders à la Maison Européenne de la photographie* et le show londonien Radical Nature : Art and Architecture for a Changing Planet 1969-2009 à la Barbican Art Gallery**. Les deux évènements, afin de répondre à cette problématique environnementale, font appel aux nombreux médiums, allant de la photographie au film en passant par l’installation sonore ou la performance.

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Gilles Saussier, chamanisme documentaire

Le temps a manqué au printemps dernier pour dire ici l’émotion qu’a suscité en moi l’exposition des portraits extraits de Living in the Fringe (édition Figura, Paris, 1998) signés Gilles Saussier à la galerie Zücher à Paris (16 mai-24 juin). Mais ce contretemps ne fait que répondre au temps différé de l’exposition d’images réalisées en 1995-1996 et jusqu'alors rarement exposées.

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« La subversion des images » : faire le jeu d’une révolution.

Jusqu’au 11 janvier, la cohésion de près de 400 œuvres habilement rassemblées sous le dénominateur commun d’une sédition iconographique, révèle la prodigalité des collections du Centre Pompidou, exceptionnellement accompagnées par certains fonds internationaux jusqu’alors inédits. Phares et chevilles ouvrières plus confidentielles de l’image s’y rencontrent. « La table de montage » est au cœur de cette révolution pourtant mâtinée d’un esprit de filiation avec les productions antérieures. Provoquant à coup sûr « l’étincelle » évoquée dans le Manifeste de 1924, les rapprochements font jaillir une « lumière particulière, (celle de) l’image, à laquelle nous nous montrons infiniment sensibles ».

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